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Sur le plan économique



Il est indéniable que le dépeuplement massif ainsi que l’évasion physique ont fait défaut à l’économie des continents qui les ont subi : l’Afrique et l’Inde.

« la liberté volée, la dignité bafouée, l’humanité refusée, le sang versé des centaines de milliers, des millions, des dizaines de millions de fois, cela il faut l’admettre, a été commis, planifié, défendu et poursuivi simplement sommes-nous tentés de dire, afin que ceux qui possédaient la puissance et la richesse aient davantage de richesse et de puissance » a écrit R. CHATEAU-DEGAT dans son livre à la page 29.



Aujourd’hui, partout dans ces colonies ne peut avoir lieu un développement économique qui fasse ombrage à celui de l’ancienne puissance. Le verrouillage du système économique par contrats inégalitaires interposés est de plus en plus visible pour les observateurs extérieurs et palpable pour les peuples qui le subissent de l’intérieur.









3- Les survivances du système d’esclavage



Nombreux sont les hommes et les femmes qui subissent encore de nos jours les manifestations de discrimination liées à la couleur de leur peau si elle n’est pas blanche, et cela, qu’ils soient ou non descendants des esclaves de la traite. Ces manifestations résultent et témoignent des survivances les préjugés savamment élaborés défendus et diffusés par ceux qui ont intérêt à la pérennisation de cette idéologie raciste.

Nous savons que le processus d’abolition internationale de la traite qui a démarré dès 1815 à Vienne en Autriche a eu beaucoup de mal à aboutir.

Il a fallu la deuxième Conférence de Berlin en 1890, puis enfin la Convention internationale de Genève en Suisse en 1926 avant que le phénomène ne donne des signes d’essoufflement. Soit plus d’un siècle après les premières volontés affichées de l’endiguer.

Mais l’abolition qui a fini par intervenir a t-elle réellement mis fin à ce système ?



a- Comment y croire lorsque Haïti, la première République Noire à avoir libéré ses esclaves a déclenché la hargne des puissances européennes et américaines qui n’ont pas hésité à l’asphyxier ?

Quelques années après la proclamation de son indépendance, de 1803 à 1825 un blocus lui fut imposé. Haïti dû utiliser toutes ses forêts pour produire de l’énergie. Une situation qui entraîna la déforestation dont les mêmes qui semblent compatir à ses malheurs se désolent aujourd’hui.

Pour lever le blocus et permettre sa reconnaissance internationale, la France a exigé une indemnité de 150 millions de francs-Or, cinq fois son propre budget de l’époque. Ce serait l’équivalent du dédommagement des propriétaires d’esclaves de l’île.

C’est en quelque sorte la victime qui indemnise son bourreau !

Cette dette estimée à 21 milliards de dollars aujourd’hui, Haïti a fini de la payer en 1947, soit pendant plus d’un siècle.

Entre temps, les USA qui pourtant venaient d’emporter la guerre contre l’esclavage chez eux avaient occupé l’île de 1915 à 1934 et imposé des pouvoirs dictatoriaux fantoches dirigés par la minorité créole métisse.

Le prétexte évoqué par Robert LANSING, Secrétaire d’Etat américain à l’époque était que : « La race noire est incapable de se gouverner seule puisqu’elle a une tendance inhérente à la vie sauvage et une incapacité physique de civilisation ».

« Il faut savoir que le peuple Haïtien a payé et continue de payer pour un crime qu’il a commis il y a deux siècles ; un crime de lèse-système ! Celui d’avoir été le premier peuple à dire NON à un système de déshumanisation et d’abêtissement du genre humain, le système esclavagiste ». Cf. Gilbert KOUESSI, chercheur individuel béninois en Sciences Politique et Sociale dans : Haïti, Peuple Héroïque et Martyr.


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