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Vous avez fait vœu de pauvreté ?

Non, je n’ai pas fait un vœu de pauvreté. Mais j’ai fait le vœu de dignité et d’honneur et je sais ce que je dois pouvoir avoir et être dans ma vie. Je ne peux donc ternir mon image, celle de ma famille et de mes enfants, par le bradage de ma conviction pour de l’argent souillé.

Puisqu’on m’a dit qu’il y a une partie qui parle du parcours de l’invité que je suis, je vous ferai découvrir qui je suis et vous saurez que de mon origine jusqu’à ce que je suis, je ne peux pas baigner dans ces choses-là au risque d’irriter mes ancêtres là où ils sont. Mon nom, c’est METONGNON qui veut dire, « dans ton bonheur, je trouverai le mien ».

 SG, nous allons quitter l’étape des rumeurs, donnez-nous un exemple concret de transaction financière en milieu syndical ?

Non, parlant de transaction financière, lorsque vous pouvez dire que telle personne a pris, il faut en avoir les preuves.

Nous sommes sous l’arbre à palabre…

Moi je n’ai pas de preuve pour dire que telle personne a pris et que telle n’a pas pris. Mais ce que je sais, est que, que ça soit juste après le renouveau, ou sous le changement et la refondation, des ministres m’ont dit : « non Mètongnon, ça ce n’est que des intéressements et non la corruption » mais j’ai dit non pour ne pas trahir les travailleurs. Et pour çà vous pouvez faire vos enquêtes auprès des travailleurs du MEF. Ces autorités le savent. Ils peuvent venir sous votre arbre à palabre et je voudrais bien que ça soit eux mêmes qui viennent porter le témoignage. C’est plus parlant. Les seuls témoignages qui ont été faits,  vous pouvez les avoir chez Jean Baptiste Elias. Je fais un clin d’œil à votre journal qui a fait une enquête sur l’affaire Dangnivo et la lutte qui s’en est suivie. Mais au cours de cette lutte, moi je devrais aller visiter cinq pays de l’Asie. Le chèque s’élevait à plus de trois millions, sans compter l’hébergement, la nourriture et autres. Mais j’ai dit non. Je ne peux pas avoir lancé une lutte et voyager. Quel que soit le bonheur à tirer de là-bas, je dois rester soudé à ma base. Ça si vous voulez l’écouter en audio, la cassette existe. Il y d’autres actes, comme des postes de direction miroités pour me détourner de l’idéal, mais j’ai résisté, non pas parce que je ne veux pas du pouvoir, mais tout simplement parce que je ne peux travailler avec un gouvernement qui érige l’impunité en système de gestion, un système de scandales, bref de mal gouvernance.

Alors SG, le lundi 14 Juillet dernier, les responsables syndicaux ont été conviés au renouvellement du bureau de la cinquième mandature du CES. On ne vous a pas vu autour de cette table-là.Qu’est-ce qui a justifié votre boycott ?

En fait, le 14 juillet, l’invitation était qu’il fallait que chaque centrale syndicale envoie cinq membres pour élire ceux qui doivent représenter les organisations syndicales au sein du Conseil économique et social pour le compte de la cinquième législature. Cette façon de désignation ne faisant plus école, la CSTB a refusé d’y participer et la notifié par écrit. En effet à partir de 2001, c’est-à-dire, après les premières élections professionnelles, les critères permettant d’envoyer les représentants des organisations syndicales au CES ont changé. Si à la 1er mandature en 1994, il n’y avait que quatre centrales : La CSTB qui existait depuis 1982 dans la clandestinité, l’UNSTB, (la CSA-Bénin et la CGTB nées à la faveur du Renouveau démocratique) se sont réparties les quatre places, il n’en a pas été ainsi à la deuxième mandature avec une nouvelle centrale, la COSI qui est venue s’ajouter portant le nombre de centrale à cinq.   Et puisque sur le terrain déjà, la CSTB, de par son attachement aux revendications, en faisait voir de toutes les couleurs aux autres centrales, notamment à leurs secrétaires généraux, qui ne se souciaient pas de la volonté de leurs bases, il fallait éjecter la CSTB pour mieux museler les travailleurs et poursuivre les complots. En réalité, qu’est-ce qui se passait ? Voilà des secrétaires généraux qui, pour avoir ensemble lancé une grève, peuvent à minuit aller à l’antenne pour suspendre le mouvement sans l’avis de leurs bases et pour des raisons inavouées. La CSTB n’était pas souvent d’accord, criait au scandale, dénonçait ces secrétaires généraux et pour tenter de la discréditer, et surtout de l’isoler, on disait qu’elle faisait des grèves politiques. Mais est-ce que les revendications des travailleurs étaient bien posées ? Est-ce que la façon de défendre ces revendications était meilleure ? On disait en ce moment-là qu’il fallait séparer la politique du syndicat. Il y a une politique sociale. Lorsque vous voulez même défendre les enseignants, il y a une politique de l’éducation. Le fait aujourd’hui que celle dont dispose le gouvernement du Président YAYI Boni est en inadéquation avec les profondes réalités de notre pays, on constate tout le désastre et le massacre dela formation des élèves et étudiants, bref de toute la jeunesse studieuse de notre pays. L’objectif de ces bonzes syndicaux c’est de ne pas faire les grèves, mais de s’entendre avec les gouvernements pour leur laisser le champ libre de faire tout ce qu’ils veulent avec les travailleurs. Ainsi, en 1999, les cinq centrales se sont réunies et quand il a été question de choisir quatre représentants, il s’est formé une coalition contre la CSTB qui fut donc  éliminé.

En 2001, Les élections professionnelles ont eu lieu. La loi 98 portant code du travail au Bénin entre temps a porté la précision que les places dans les représentations nationales doivent être attribuées aux centrales les plus représentatives,   par rapport aux suffrages obtenus au cours de ces élections.Les autres soutenus par le gouvernement, se disaient que l’heure était arrivée pour se débarrasser définitivement de la CSTB.ils se disaient que si on allait aux élections, on allait écraser la CSTB. C’était l’objectif. Donc du coup, dans un premier temps, ils ont dit, il faut avoir 25% pour être représentatif. On est allé aux élections professionnelles en 2001, j’étais le directeur de campagne. On a battu proprement campagne. Et ils ont été surpris que la CSTB les ait battus de très loin. Du coup, c’est sur la base des suffrages obtenus en 2001 qu’en 2004, les représentants de  la CSTB(2) la CSA-Bénin(1), La COSI(1) ont été envoyés à la troisième mandature du Conseil économique et social.

En 2006, il y a eu les secondes élections professionnelles. La CSTB les a distancés. Là prenant la mesure des choses, ils ont dit qu’il ne faut plus avoir 25% pour être représentatif, mais qu’il faut plutôt avoir 15%. La CSTB a eu 44,76%. Et le deuxième la CSA-Bénin avait moins de 16%. Donc, ont siégé à la 4ème mandature, la Cstb, la Csa,  et la Cgtb venue en 3ème position

Voilà la légalité qui était mise en place, et tous les  secrétaires généraux avaient dit  qu’il la fallait. Nous disons aux députés : « respectez la légalité,  respectez la loi, en n’arrachant pas le droit de grève, le droit de citoyenneté aux magistrats. » Mais nous-mêmes, on se retrouve entre ceux qui veulent faire respecter la loi,  et au même  moment nous tordons le cou à la loi. Parce qu’on a tordu le cou à la loi 98. On a tordu le coup au  décret. Parce que les décrets qui ont été pris après, c’est sur la proportionnalité,  même le décret de 2013 qu’ils ont pris pour  pouvoir organiser les élections professionnelles en 2014, c’est clair dedans que s’il n’y a pas eu d’autres élections,  on se base sur les élections passées  pour envoyer les gens au CES.   Le principe est là. C’est sur la base des élections de 2001 et de 2006  que Gaston Azoua est allé au CES, que Mètongnon  est allé au  CES,   que Todjinou Pascal est allé au CES et que  Lokossou Dieudonné  est allé au CES. Alors  pourquoi on laisse ça de coté et on dit qu’il faut retourner en 1999, où  ils avaient fait le complot pour éliminer la Cstb pour pouvoir  aller  au  CES ? Il y a quelque chose là qui est anormal.  Il y a quelque chose là qui sent complot et assimilable à une récompense de ceux qui ont suspendu le mouvement pour le compte du gouvernement.

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