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Laurent Mètongnon nommé ministre de la fonction publique. Votre réaction ?

Le système est actuellement un système de scandales, d’impunité et de crimes financiers.

C’est-à-dire un système où vous n’êtes que soumis à un chef. Je ne peux pas travailler sous un tel système. Si c’est le système du renouveau qui doit continuer et qu’il ne doit pas y avoir une rupture radicale, moi je ne peux pas travailler dans ces conditions. Il faut que ça soit clair. Si je dois occuper un poste ministériel, il faut qu’on me laisse les coudées franches afin de réfléchir avec ceux qu’il faut, pour pouvoir mettre en place une politique. Je ne peux pas être au ministère du travail sans avoir le point de vue des travailleurs. Il n’est pas question d’aller s’assoir dans un bureau pour parler des mois de service public. Avec qui cela a été décidé ? Avec les travailleurs ? Je ne pense pas. Donc je pense qu’il faut une rupture radicale de la gestion du pays avec des patriotes. La problématique aujourd’hui c’est quel pouvoir pour le Bénin de demain et pour quelle gouvernance ? Je sais qu’ils sont nombreux dans le pays mais étouffés,  car si vous donnez vos positions on vous qualifie d’opposant. On ne fait que les décevoir. Sinon pour les derniers concours, la Fesyntra-finances a avisé et pourtant on y est allé par force. J’ai dit que ce sera une mauvaise organisation. D’abord, le délai donné. Un papier sort le 30 juin et on veut qu’on compose le 28 juillet. C’est comme cela que ça s’est passé. Or, contrairement aux normes, ils disent que c’est des contractuels à durée  déterminée et que c’est deux ans renouvelables. Ils sortent donc  le régime juridique portant recrutement des agents occasionnels. C’est vrai, dans ce document à la partie Recrutement, on n’a pas donné de délai. On a parlé seulement de recrutement  sur poste par rapport au profil et autres.   Bref, ceux qui devraient   réussir sont connus d’avance. Et je l’avais dit aux jeunes qui n’ont pas compris. Après, ils ont commencé par pleurnicher. Je crois qu’ils ont tort car c’est eux qui doivent se battre.  Ce ne sont pas les autres qui doivent se battre à leur place ; ils peuvent être accompagnés, éclairés dans cette lutte. Ceci parce qu’ils ne sont pas encore nos syndiqués. Nous on a le droit de défendre nos militants. Si on le fait, c’est parce qu’ils sont des citoyens. Aucune jeunesse n’a marché pour protester contre cela, c’est inadmissible.  Je le dis parce que s’il y  avait une certaine cohésion parmi les candidats,ils auraient pu faire fléchir le dimanche le gouvernement en imposant une certaine transparence dans l’organisation des concours. C’est à la jeunesse de mon pays de se lever, de s’indigner et de se battre. Quand moi j’étais jeune, depuis le collège jusqu’à l’université, c’est avec les maniocs qu’on faisait les graffitis sur le goudron. Et pour écrire sur le mur, en plein jour ou sous la lumière, il fallait avoir du courage pour le faire sous le Prpb.

La Cgtb et la Fesyntra-Finances ne respectent pas l’alternance dans le monde syndical comme elles l’exigent au chef de l’Etat, Boni Yayi.

Sur cette question, je constate que vous êtes intéressés et je suppose que vous n’avez pas été trop satisfait de ma précédente réponse. Alors je complète ceci :

La gestion politique d’un pays se base sur la constitution. Or, le syndicalisme qui n’est pas une profession, est la défense des intérêts des hommes, des travailleurs surtout. Mais il y a un âge pour défendre quelqu’un ? Moi, je me battais depuis mon enfance contre l’injustice. Tout le monde ne peut pas oser affronter certaines choses au nom des gens. C’est pour vous dire que ce sont les hommes de Yayi qui le disent. Son souci est de voir certaines personnes partir du monde syndical.  A mon départ à la retraite au ministère, mais c’était la fête à la présidence car on disait que je vais enfin leur coller la paix. Je n’ai pas besoin d’être syndicaliste avant de défendre les zémidjans. Je dis qu’avec ce problème de casque, le gouvernement est en  train de nous gruger. Les gens n’ont pas les soins adéquats dans les hôpitaux, les gens ont faim, manquent de moyens pour supporter leurs enfants et vous refusez de subventionner les casques. Il faut des gens des gens audacieux pour le faire entendre à des gouvernements comme celui de la refondation. Des gens ont dit qu’ils ne peuvent pas faire l’opposition toute leur vie. Mais si c’est dire ce qui ne va pas qui est opposition, moi je ferai ça jusqu’au dernier souffle toutes les fois que les travailleurs me le demanderont.

Avantages du syndicalisme

Mon arrivée ici est déjà quelque chose que j’ai gagné puisque ce n’est pas réservé à tout le monde. Je suis donc une personne ressource digne et peut partager avec vos lecteurs, mon expérience, ma conviction et mon engagement dans la défense des hommes. Ce qu’on gagne aussi est que parfois quand tu sors, les gens te doigtent et te reconnaissent. C’est déjà un avantage. J’ai fait une émission en langue Xwéla, le samedi 02 août dernier avec Isidore Dansikpè sur Fm Ahémé. Mais avant que je ne finisse l’émission, des gens sont arrivés pour connaitre ce Metongnon qui parle. On voulait venir voir celui qui est Laurent Mètongnon. C’est ça donc ce qu’on gagne. Et c’est plus que de l’argent.

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