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COMITE CULTUREL POUR LA DEMOCRATIE AU BENIN

(CCDB)

BP 158;  75921  Paris cedex 19

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TEMOIGNAGE N°06

 

SOMMAIRE:

 

1)- Editorial 

 

2)- Adresse du Premier secrétaire du PCB aux communistes, aux travailleurs  et aux peuples à l’occasion de la célébration du 35ème anniversaire de la fondation du PCB et de la fête du nouvel an 2013

 

3)- Mémento sur l’affaire Fawaz Natitingou

 

4)- Motion de soutien du CCDB au meeting du 28 décembre 2012 à Natitingou

 

 

 

Editorial

Le passage d'une année à une autre annonce en général la période des vœux. Sous ce rapport, le Comité Culturel Pour la Démocratie au Bénin(CCDB) ne peut pas y échapper. Au nom de la direction du CCDB, nous adressons à chacune et à chacun d'entre vous ainsi qu'à vos proches, nos vœux de bonne santé, de prospérité et de succès dans vos diverses entreprises au cours de l'année 2013. Même si dans la vie courante, cet exercice est parfois convenu, il nous permet toujours d'entretenir et de renouveler les liens d'affections et de solidarité qui nous unissent et dont en tant qu'être social, nous avons bien besoin surtout lorsque les temps se font difficiles. Nous le faisons avec la part de rêves et de lucidité nécessaire car l'année qui s'achève a confirmé une accélération tout simplement phénoménale de l'histoire.

 

Sous nos yeux, nous observons la décomposition au pas de charge d'un système néolibéral pris en étau entre ses propres mécanismes autodestructeurs d'un coté et, de l'autre, l'éveil des peuples avec leur puissant mouvement d'émancipation. Tôt ou tard, la confrontation est inévitable. Aujourd'hui, ce système est pris pour ce qu'il est:" une machine à broyer du vivant pour le transformer en bonus et dividendes."

Le Bénin de la refondation autocratique de l'imposteur Boni Yayi en tant qu'appendice de ce système reproduit en pire ce phénomène sur ses populations. Ces dernières sont soumises non seulement à une misère noire, mais aussi sont soumises quotidiennement d’inadmissibles privations de libertés. Les Droits de l’homme, les libertés d'expression, d'association, de réunion  ainsi que le droit de grève sont bafoués. Les dernières dérives autocratiques du régime s'illustrent dans ce qu'il est convenu d'appeler: les évènements de Natitingou. Le n°06 de "Témoignage", organe de liaison du CCDB y est presque exclusivement consacré.

Face à ces forfaits contre son propre peuple, Yayi Boni ne mérite pas de finir le mandat usurpé. Dans tous les cas nous faisons confiance aux peuples du Bénin pour prendre leur responsabilité au moment venu. C'est du moins les vœux que nous formulons à l'endroit de notre cher pays le Bénin.

 

 

PARTI COMMUNISTE DU BENIN (P.C.B)

01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)

Tél. :21 30 03 22/97 98 35 65 – Site : www.la-flamme.org

 

ADRESSE DU PREMIER SECRETAIRE DU PCB

AUX COMMUNISTES, AUX  TRAVAILLEURS ET AUX PEUPLES A L’OCCASION DE LA  CELEBRATION DU 35ème ANNIVERSAIRE DE LA FONDATION DU PCB ET DE LA FETE DU NOUVEL AN 2013 :

 

YAYI BONI NE MERITE PAS DE FINIR LE MANDAT USURPE.

 

 


 

 

I-                  Il y a trente-cinq ans, le Parti Communiste du Bénin fut fondé

Le 31 Décembre 2012, le Parti Communiste du Dahomey aujourd’hui Parti Communiste du Bénin a trente-cinq ans. En effet c’est le 31 décembre 1977 que fut fondé notre Parti. Trente-cinq dans la vie d’un homme comme d’une institution c’est l’âge adulte. Pourquoi ce Parti a-t-il été créé ? Quels objectifs vise-t-il ? Les a-t-il atteints ? Tout cela a été développé en long et en large par notre Parti sous la plume et la pensée du Chef Historique du Parti, Pascal FANTODJI. La mission du Parti c’est faire la révolution au Bénin. Ce qui signifie : rompre avec le Pacte colonial actuel imposé à nos peuples depuis l’agression impérialiste française de 1894 et qui continue de se perpétuer cinquante-deux ans après les indépendances formelles, assurer une autre gouvernance pour mettre fin au pillage et au vol quotidiennement perpétrés au sommet de l’Etat en instaurant un contrôle rigoureux de la gestion par les travailleurs et les populations à la base. Nous résumons ces objectifs immédiats par ces mots d’ordre :

  • Libérer la production en appuyant fortement les producteurs et opérateurs économiques nationaux ;
  • Accroître la productivité par l’instruction de tous les citoyens, notamment à travers leurs langues maternelles pour l’accès à la science au dernier cri;
  • Assurer aux travailleurs et aux peuples, le droit de désigner et de destituer leurs dirigeants dans les administrations et entreprises publiques ;
  • Faire de tous les Béninois des citoyens fiers, empreints de leurs cultures et ouverts au monde.

 . Cela fait donc trente-cinq ans que nous poursuivons cet idéal. Que nous ne l’ayons pas encore atteint ? Cela c’est un autre problème. L’atteinte de tels objectifs étant soumise à maints facteurs tant objectifs que subjectifs dont plusieurs sont indépendants de la volonté des acteurs politiques eux-mêmes. Que nous ayons fait accomplir à notre peuple d’immenses progrès, cela est aussi incontestable et présage que l’objectif final : l’émancipation de notre peuple et la bonne gouvernance basée sur le contrôle populaire des biens publics sera nécessairement atteint. Les communistes sont fiers de l’œuvre déjà accomplie avec leurs conseils aux masses populaires durant ces 35 ans dans leurs quêtes permanentes du mieux-être. Les travailleurs et les peuples de notre pays sont fiers de ce Parti qui est et demeure leur patrimoine qu’ils défendent autant que la prunelle de leurs yeux. Au regard du gouffre dans lequel est tombé notre pays, nous sommes confiants qu’il n’existe pas d’autre issue en dehors d’un changement radical qui bouleverse l’existant actuel et ce changement radical n’est autre chose que la révolution pour l’instauration du pouvoir des travailleurs et des peuples.

 

II-               Bilan des douze mois de l’année 2012

L’année 2012 s’achève. Une nouvelle année pointe à l’horizon. Mais que retenir de l’année qui s’en va? Le bilan des douze mois qui s’évanouissent s’énonce en trois volets : misère noire pour les travailleurs et les peuples ; attaque frontale du pouvoir contre les libertés publiques ; luttes des masses populaires pour un nouveau pouvoir.

1°- Le peuple béninois croupit dans la misère noire.

La caractéristique essentielle de l’année 2012 est qu’elle a été une année noire, une année chaotique pour les travailleurs et les peuples du Bénin. Pour l’illustrer, nous allons reprendre un extrait de cette chronique du quotidien « La Fraternité » intitulée « L’incroyable morosité de décembre » : « Les jours se suivent et se ressemblent. Le soleil se lève dans la morosité et se couche sans illuminer le quotidien du peuple qui porte sa croix. La situation étoffe le pessimisme. Et les fêtes approchent dans la grande tristesse… Décembre coule dans la morosité et le 1er janvier s’annonce plutôt douloureux. Au fait que nous arrive-t-il ? Le ciel est tombé sur nos têtes en cette fin d’année. Dans la rue, la colère est la chose la mieux partagée. On traîne une montagne de soucis et on meurt à petits coups… La morosité culmine au sommet… Jamais la tristesse ne s’est  aussi répandue sur les visages… Le baromètre social affiche le négatif. Et les perspectives sont effroyables. Vraiment cette période de fête n’en est pas une. On dirait un peuple sorti fraîchement d’une catastrophe naturelle… Les symptômes de la misère sont  visibles ». Cette chronique sortie une semaine avant les festivités s’est entièrement vérifiée. Et l’on n’a jamais vu une fête de Noel aussi triste sous nos cieux depuis plusieurs décennies. Les festivités du Nouvel An ne s’annoncent guère mieux. Et pour cause !  Et le chroniqueur ne peut mieux dire en écrivant que « l’on dirait un peuple sorti fraîchement d’une catastrophe naturelle ». Oui en effet, notre peuple est « sorti fraîchement d’une catastrophe » non pas naturelle, mais politique.

2°- Dans tous les secteurs le pouvoir de YAYI Boni s’attaque aux libertés publiques.

Pendant toute l’année 2012, le pouvoir de YAYI Boni est allé d’escalade en escalade ;  après avoir interdit la grève aux douaniers, il s’acharne à l’étendre à tous les autres travailleurs en procédant à des défalcations illégales agissant par fait de prince et en bombant la poitrine comme ce ministre de l’enseignement secondaire qui déclare « qu’ils aillent en grève, ils seront défalqués ». Nous entrons ainsi dans une sphère de non droit où la seule logique est la force brute. La presse est bâillonnée. L’ORTB est devenue la « Voix de la Refondation ». Même les communiqués payants de réunion des partis politiques autres que ceux de la « Refondation » sont refusés sur les antennes. Les autres télévisions sont mises sous ordre par la HAAC des Nata Théophile, ceux-là mêmes qui ont avaient fait la pluie et le beau temps à l’époque du despotisme de Kérékou de 1972 à 1990 avec des morts et des centaines d’emprisonnements. La presse écrite subit le même sort. Le droit de manifester lui-même est sous menace des préfets nommés par YAYI Boni. 

3° Les travailleurs et les peuples ont lutté pour un changement révolutionnaire de ce pays.

Les travailleurs et les peuples face à ce pouvoir et à ces actions meurtrières ne sont pas restés les bras croisés. Nous devons mentionner cinq séries d’événements d’importance : la première  a été les mouvements devenus historiques de février-mars 2012 des travailleurs, notamment des enseignants qui ont secoué le pouvoir et mis à l’ordre du jour le mot d’ordre qu’il faut chasser YAYI Boni « par la rue » ; la deuxième a été la tenue victorieuse du 6ème Congrès avec comme point d’orgue, le rassemblement de toutes les couches populaires autour des communistes, où il a été clairement affirmé la question du pouvoir que le Parti à travers ses Chefs est prêt à assumer dès que le peuple le mettrait à l’ordre du jour et l’ouverture d’un siège National du Parti ; la troisième, c’est la création de la grande Alliance de la Convention Patriotique des Forces de Gauche le 14 Août 2012 ; la quatrième est la campagne victorieuse que le Parti Communiste du Bénin a menée, ensemble avec les organisations syndicales, de jeunes, des femmes, de défense des droits de l’Homme, unis dans le Comité des Victimes de la Répression politique au Bénin contre la réhabilitation du Criminel Mathieu Kérékou et la négation de l’histoire ; la cinquième enfin est la commémoration du 11 décembre 1989 ensemble avec la Convention Patriotique des Forces de Gauche, des organisations syndicales de travailleurs, des femmes, des jeunes, etc. Tout cela participant à la maturation des conditions objectives et subjectives de la Révolution au Bénin.


 

III-           Pourquoi Yayi Boni ne mérite pas de finir le mandat actuel.

Dès le mois de juillet 2012, j’ai, dans une adresse aux organisations patriotiques des travailleurs, des jeunes, aux confessions religieuses et à la société civile en général, et faisant ainsi écho aux plaintes générales du peuple, lancé l’alerte en les termes que voici : « Notre pays va mal ! Dans un sursaut patriotique, levons-nous pour le sauver ». Et l’opinion était répandue dans toutes les couches populaires qu’il faut chasser le pouvoir affameur et tyrannique de YAYI Boni « par la rue ».

Prétextant de la présumée « tentative d’assassinat contre sa personne », YAYI Boni organise lui-même des marcheurs et monte des hommes-liges comme Urbain Karim da Silva de Porto-Novo pour conditionner les masses populaires sur cette idée qu’il faut laisser YAYI Boni poursuivre et terminer son mandat en 2016. Les propagandistes de cette idée qui se répand dans le peuple, évoquent « l’engagement de YAYI Boni » de ne pas prolonger son mandat au-delà de 2016. Et on fait référence à ses « engagements » devant le Pape et devant le président et devant le président Obama.

Je dis aujourd’hui et encore que la catastrophe actuelle incarnée par le pouvoir de YAYI Boni appelle une solution d’urgence sous peine de plonger davantage le pays dans de très grandes incertitudes ! Et cette solution d’urgence passe d’abord et avant tout par le départ immédiat de YAYI Boni du pouvoir. Ce disant, je sais que la plupart des hauts-bourgeois et autres éléments de la couche supérieure de la petite bourgeoisie du groupe « constitutionnel », c’est-à-dire les partisans purs et durs du maintien de la Constitution actuelle en l’état, diront le contraire. Mais l’histoire devrait nous inspirer et éclairer les actions des hommes.

La première raison qui fait que YAYI  Boni ne mérite pas de finir ce mandat-ci est qu’il l’a usurpé par un hold-ulp. L’acte fondateur de ce mandat est un faux et selon l’adage juridique latin « fraus omnia corrumpit » (La fraude corrompt tout) on ne doit pas céder à la logique du brigand qui veut -sous peine de violence- garder un butin volé au peuple.

La deuxième raison est que les dommages que causerait le maintien au pouvoir de YAYI Boni pendant trois ans encore seront incommensurables… Chômage, misère, famines. Combien de morts silencieuses du fait de la politique de YAYI Boni en trois ans ! Nul ne le saura jamais.

La troisième raison est que, le laissant aller jusqu’au bout de ce mandat, rien pas même des engagements soi-disant formels n’empêcherait YAYI Boni de tenter un coup de poker ; de tenter le coup à la Wade, à la Compaoré ou à la BIYA pour un troisième mandat.

La quatrième raison est que dans le meilleur des cas où il accepterait de partir en 2016, il ferait comme Kérékou en plaçant à sa place quelqu’un qui, d’une part protégerait ses arrières et empêcherait qu’on le poursuive ; d’autre part serait à son image et même ferait pire que lui. Et l’agonie de notre peuple se poursuivrait. Mais jusques-à quand va-t-on aller avec cet éternel recommencement basé essentiellement sur le principe anti-éthique de l’impunité?

Travailleurs, Jeunes, Femmes, Intellectuels traditionnels, Camarades, Peuples de mon pays,

Je sais que vous vous battez beaucoup et tous les jours pour ne pas mourir de faim, pour un minimum vital digne de la vie d’un homme; vous vous battez pour les libertés, pour la souveraineté, pour un pays beau et indépendant.

Je vous invite à éviter des erreurs et incohérences du passé. En 2010, à la veille des dernières élections présidentielles, beaucoup d’entre vous disaient qu’il fallait aller à ces élections pour faire partir le dictateur. Le Parti Communiste du Bénin avait rejeté la  naïveté de ces vues en disant « C’est aujourd’hui, c’est maintenant ! Il n’y a pas d’échéance au peuple souverain » qu’il faut aller par un soulèvement pour le chasser du pouvoir. Car disions- nous « Avec ou sans LEPI, le dictateur escroc se proclamera vainqueur et  se sera mieux organisé ». L’on a vu que c’est ce qui s’est passé effectivement. L’histoire se répétera-t-elle ? Notre peuple n’est pas incapable d’assumer son destin en le prenant en mains, avec détermination et tous les sacrifices que cela impose.

Travailleurs, Jeunes, Femmes, Intellectuels traditionnels, Camarades, Peuples de mon pays,

L’année 2012 s’en va avec ses lots de misères et d’attaques frontales du pouvoir contre les libertés ; mais aussi de luttes populaires et d’espérance. L’année 2013 s’annonce avec ces nombreux défis : politiques, économiques, culturels.

Comme il y a un an, lors de la présentation des vœux au peuple, je reprends les mêmes vœux formulés ainsi : « En cette veille de la nouvelle année qui s’annonce, je ne viens pas à vous avec des promesses de fleur et de l’eau de rose. Je viens à vous avec le langage de vérité de lutte et d’esprit de sacrifice. Je vous convie aux combats libérateurs pour l’instauration d’une  République Démocratique, Indépendante et Moderne dont la réalisation passe par le renversement révolutionnaire du régime de la « Refondation ».

Aux combats pour un monde meilleur, pour nous et les générations futures.

Pour le Pouvoir des Travailleurs et des Peuples !

Bonne et Heureuse Année 2013 à tous tant de l’intérieur que de l’extérieur.

Cotonou le 27 Décembre 2012.

 Le Premier Secrétaire du PCB

 

Philippe NOUDJENOUME

 


 

 

PARTI COMMUNISTE DU BENIN (P.C.B)

01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)

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COMMENT BONI YAYI TUE, PUIS TORTURE LES VICTIMES

(EXEMPLE DE NATITINGOU)

 

Le samedi 15 décembre 2012, Philibert SABI YERIMA agent d’assurance en service et vivant à Natitingou est arrêté chez son père, sur ordre du juge Marcel AHEHEHINOU avec un mandat d’arrêt établi depuis mai 2012. A la suite de cette arrestation, le père, Ignace SABI YERIMA est arrêté le lundi 17 décembre 2012, interrogé, libéré, puis repris et conduit en prison le même jour. Paul  L. FARADITO est également interpellé et arrêté ce même jour. Ils sont accusés dans le cadre de l’assassinat du jeune El Hadj KOUABI Fawaz, abattu par balle par la police lors d’une marche pacifique le 04 mai 2012, sur ordre du commissaire Baguidi KOTO YERIMA, réquisitionné par le préfet Gervais N’DA SEKOU. Tous ces responsables, le préfet et le commissaire, ont reconnu publiquement avoir fait tirer à balle réelle sur des manifestants inermes le 04 mai 2011. Les parents de Fawaz ont déposé une plainte en juin 2011. Et pourtant le magistrat à ordre de Boni YAYI ne fait rien contre les assassins, mais torture les démocrates et révolutionnaires. Contre de tels crimes abominables du pouvoir de Boni Yayi, le Comité de Développement de Natitingou a publié un mémento édifiant sur l’Affaire Fawaz que le Parti Communiste reproduit ici intégralement.  

 

« MEMENTO SUR L’AFFAIRE FAWAZ NATITINGOU

-          Juillet 2010 annonce par le Gouvernement en Conseil des Ministre de la Programmation de la fête du 1er Aout 2011 à Natitingou (soit 13 mois avant).

-          En 2011 un comité préparatoire présidé par Edouard OUIN – OURO est mis en place pour identifier et évaluer les travaux à effectuer

-          Le montant des travaux est estimé à environ 20 milliards et la durée des travaux de 03 mois à 2 ans.

-          Mercredi 27 Avril 2011 marche de la population sur la préfecture pour exiger à YAYI Boni de faire démarrer les travaux. Le préfet présent méprise la population et refuse de sortir pour recevoir la motion des manifestants. La  marche était  dirigée par le comité de Développement de Natitingou (CDN) qui est né en lieu et place de l’association de développement de Natitingou (ADENAT) présidée par le député Justin SAGUI. L’ADENAT n’a plus tenu d’AG depuis des années et ne mène aucune activité. Les manifestants se donnent rendez-vous pour le 04 mai 2011 en cas de silence du pouvoir.

-          04 mai 2011 : Deuxièmes marche sur la préfecture avec plus de 10.000 manifestants.

La veille : le préfet Gervais N’DA SEKOU signe une réquisition exceptionnelle permettant d’ouvrir le feu sur les populations.

-          La marche est pacifique. Le SG du préfet OROU BARO qui a reçu la motion, félicite les manifestants. Malgré cela, au retour, les forces de l’ordre provoquent les manifestants en arraisonnant certaines motos. Les manifestants réclament leur moto. La police jette plus d’une trentaine  de grenades lacrymogènes et finit par tirer sur la foule à l’AKM. EL HADJ KOUABI Fawaz, jeune zémidjan, atteint au cou, a saigné et est mort quelques minutes après. Plusieurs blessés par balles.

-          Le corps de Fawaz est déposé à la morgue de Natitingou et a été enterré par les parents clandestinement quelques jours après (selon consigne du préfet).

La chasse à l’homme est déclenchée en ville ; les gendarmes, la police les militaires bastonnent tout sur leur passage et tirent des coups de feu partout même devant des églises et les hôpitaux ; une centaine de personnes arrêtées et libérées le lendemain sous pression populaire.

-          Quelques jours après, Philibert SABI-YERIMA est arrêté par la police pour incitation à la rébellion et destruction de biens publics et privés. Il est déféré au tribunal qui le libère et le poursuit sans mandat  de dépôt. Le procureur fait appel par rapport à la libération mais est débouté par la cour d’appel de Parakou.

-          Samedi 21 mai 2011, 03 Ministres de YAYI Boni, Ministre de l’Intérieur, Ministre des Mines KASSA Barthélémy débarquent à Natitingou et tiennent une séance de travail à la préfecture avec le préfet, le  maire et le comité des sages.

-           Le lundi 23 mai 2011 KASSA MAMPO Nagnini, président du CDN et Secrétaire Général de l’USD/CSTB Atakora est arrêté à son domicile à 6h30 par la police pour incitation à la rébellion et menace de mort verbale contre la police. plaignant : commissaire Baguidi KOTO YERIMA qui a reconnu le jour du crime sur les antennes de Canal 3 et de Radio Parakou et de Nanto FM que c’est lui qui a donné l’ordre de tirer parce que débordé.

-          Le 31 mai 2011 : Procès de KASSA MAMPO au Tribunal spécial : 3 magistrats + le ministère public et le greffier, qui a duré de 10h à 17h. Présence avocats : Me MAFFON, Me BAPARAPE, l’ODHP, la  CSTB, les travailleurs, la  jeunesse et populations en masse. Verdict : KASSA MAMPO est libéré purement et simplement c’est-à-dire acquitté.

-          Juin 2011 : dépôt de la plainte des parents de FAWAZ contre son assassinat au tribunal de 1ère instance de Natitingou (sans suite).

-          Mars 2012 un nouveau juge Eric M.AHEHEHINNOU réveille le dossier en convoquant tout le CDN en commençant par KASSA MAMPO.

-          Ainsi KASSA MAMPO N. (PT/CDN), DASSAGATE Dieudonné (VPT/CDN), DOKO Habib (Trésorier/ CDN) et FARADITO L. Paul, membre du PCB et le vieux sage SABI YERIMA Ignace sont tous convoqués et inculpés pour meurtre de FAWAZ.

-          Le 11 avril 2012 : la population de Natitingou fait un sit- in au tribunal et adresse une lettre ouverte au Président du tribunal de Natitingou qui exige le départ du juge AHEHEHINNOU.

-          Le 12 avril 2012 : KASSA MAMPO Nagnini est arrêté  à son  service par la police avec un mandat d’arrêt vers 17 heures et déféré en prison par AHEHEHINNOU toujours pour meurtre de FAWAZ et mis en liberté provisoire le 24 avril 2012 sur  exigence  des peuples et des organisations qui ont protesté de diverses manières aux niveaux local et national : grève des enseignants, des zémigdjans, etc.

-          20 avril 2012 : le vieux SABI YERIMA Ignace est arrêté et inculpé pour la même affaire puis libéré le même jour.

-          15 décembre (samedi) Philibert SABI YERIMA est arrêté chez son père par la police sur ordre de, AHEHEHINNOU avec un mandat d’arrêt établi depuis mai 2012.

-          Le lundi 17 décembre  2012 SABI YERIMA Philibert est présenté au cabinet du juge qui le retourne en prison sous prétexte d’attendre de le confronter avec les membres du CDN, le préfet, le Maire et les sages pour s’avoir qui a tué Fawaz.

-          Le 17/12/ vers 12h Paul FARADITO, membre de PCB et CDN est arrêté et mis en prison.

-          Le mardi 18/12/12 : le  vieux SABI YERIMA Ignace est arrêté à son domicile vers 08 heures et libéré à 12h30. On lui demande de donner des explications sur la mort de FAWAZ.

Fait à Natitingou le 18 décembre 2012.

Le CDN »

A la lecture de ce mémento, on peut se rendre compte que le seul crime des démocrates poursuivis et/ou incarcérés, c’est d’avoir lutté avec les populations, au sein du Comité de Développement de Natitingou (CDN) pour obliger le pouvoir de Boni YAYI à exécuter un minimum de ses promesses pour la ville, d’avoir empêché que les sous décaissés disparaissent dans les poches des autorités comme ce fut le cas à Parakou, Porto-Novo, Lokossa, etc. Boni YAYI est en rage contre le CDN qui lutte pour une ville bien gérée. Alors, après avoir ordonné et couvert l’assassinat de Fawaz, il poursuit les démocrates et ceux qui exigent que les véritables assassins et commanditaires, son préfet et son commissaire soient traduits devant la justice.

Piller, tuer au besoin et puis poursuivre et torturer les victimes et le peuple, c’est ce que fait toujours le pouvoir de Boni YAYI. C’est comme ça dans l’affaire  DANGNIVO. Après avoir couvert l’enlèvement non élucidé jusqu’à ce jour) de ce haut cadre du ministère des finances, il s’en prend à ses parents qu’il torture. C’est comme ça dans l’affaire CEN-SAD : les petits fonctionnaires ont été sanctionnés, des ministres sacrifiés. C’est comme ça dans l’affaire ICC-service : pendant que lui-même et ses ministres d’Etat (Koupaki et N’Douro) disent ne rien en savoir, pendant que  leurs associés  escrocs sont libérés, les spoliés sont poursuivis par la justice pour perception de "trop perçu". Dans l’affaire PVI, Bénin Control, affaire Coton, avec Boni Yayi, c’est toujours comme ça : il pille, il tue et puis poursuit et torture les victimes de ses crimes.  Le peuple, tout le peuple doit se lever pour dire ASSEZ ! Ca suffit !

A BAS LE POUVOIR TYRANNIQUE ET CORROMPU DE BONI YAYI ! ASSASSINS ET PILLEURS, A LA BARRE ! LIBERTE POUR LES DEMOCRATES DE NATITINGOU ! LIBERTE AU PEUPLE !

                                                                                  Cotonou, le 20 décembre 2012

                                                                                  Pour le Parti communiste du Bénin,

                                                                                              Le Porte-Parole

 

 


 

MOTION DE SOUTIEN AU MEETING DU CDN

DU 28 DECEMBRE 2012 A NATITINGOU

 

Chers camarades et amis de l’Atakora,

Les démocrates béninois de la Diaspora, notamment ceux organisés au sein du Comité Culturel pour la Démocratie au Bénin résidant en France(CCDB) suivent avec intérêt les luttes que vous menez aux côtés de la population de Natitingou contre le pouvoir liberticide et régionaliste de Yayi Boni et ses représentants locaux et vous apportent leur soutien militant. Les tracasseries contre les membres du CDN, le harcèlement des démocrates  et les graves atteintes aux libertés dans tout le Bénin traduisent la volonté de Yayi Boni de briser toute résistance aux dérives dictatoriales de son régime.

Vos combats apparaissent comme l’incarnation de la volonté des peuples du Bénin de rejeter l’inacceptable et de se mobiliser pour faire échec à une nouvelle autocratie.

Le CCDB dit bravo aux populations de Natitingou, joint sa voix à la leur et à celle de tous les démocrates pour exiger :

- la libération pure et simple et sans conditions de Philibert SABI YERIMA, de Paul FARADITO et de Ignace SABI YERIMA,

- l’arrêt des poursuites et autres tracasseries contre les membres du Comité de Développement de Natitingou (CDN), et  les populations de Natitingou,

-  le renvoi immédiat de Natitingou du juge tortionnaire Eric M. AHEHEHINNOU

- l’arrêt de toutes les atteintes  aux droits de l’Homme au Bénin.

Avec Courage et Détermination, ensemble, nous vaincrons.

Paris le 27 décembre 2012

Pour le CCDB, le Président

 

Dorothé ALIA

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