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UNAMAB - 04/01/2018 : MOTION DE GREVE DE L’UNION NATIONALE DES MAGISTRATS DU BENIN


ÉDITORIAL
Le mouvement émancipateur du peuple gagne du terrain au pays et dans la diaspora.
Le samedi 17 mai 2025, devant le Capitole à Washington, DC, la section/Amériques de l’UAPDB, après celle Europe, le 1er Mars devant l’ambassade du bénin à Paris, a manifesté publiquement pour dénoncer l’autocratie, appeler à se battre pour sa fin, dénoncer l’agression des mercenaires contre notre pays et clamer son soutien aux forces de défense et de sécurité au front tout en rendant hommage solennel aux soldats morts pour la patrie. Elle a appelé à intensifier les actions pour la réunion rapide d’une nouvelle conférence nationale, seule porte de sortie de la crise multidimensionnelle qui frappe le pays.
La journée du 22 mai, c’est plusieurs couches de la société béninoise qui ont répondu à l’appel de la CSTB à une journée de grève générale et de protestation et pour les libertés. Et c’est avec enthousiasme et grand espoir que l’ensemble du peuple béninois à l’intérieur comme à l’extérieur du pays a vécu cette mobilisation générale contre l’autocratie. Dans la diaspora, l’UAPDB et le CCDB ont adressé leur message de soutien à la CSTB et exprimé à nouveau leur espoir en les capacités du peuple à reconquérir par ses luttes tous ses droits.
Sans conteste, le mouvement émancipateur du peuple béninois continue de gagner du terrain.
C’est la voie à suivre.
La détermination dans la poursuite de ces manifestations conduira nécessairement à la tenue d’une Nouvelle Conférence Nationale pour définir une autre gouvernance, patriotique, démocratique et de probité.
La Rédaction
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ACTUALITÉ POLITIQUE
Washington DC : Manifestation historique devant le Capitole — La diaspora béninoise continue sa mobilisation contre la dictature de Talon
Washington, 17 mai 2025.
C’est devant l’un des symboles les plus forts de la démocratie mondiale — le Capitole des États-Unis — que la section Amérique de l’Unité d’Actions Patriotiques de la Diaspora Béninoise (UAPDB) a fait entendre sa voix. Ce rassemblement historique, tenu à Washington D.C., visait à alerter l’opinion publique américaine et internationale sur la dérive autoritaire du régime en place au Bénin.
Un cri d’alerte face à une dictature en marche
Depuis 2016, année de son accession à la magistrature suprême du Bénin, le Président Patrice Guillaume Athanase TALON a méthodiquement détruit toutes les conquêtes démocratiques du peuple béninois au prix de sueur, du sang et de morts.
Le meeting de Washington, comme celui du 1er mars 2025 à Paris, a rappelé avec force les multiples atteintes aux droits fondamentaux et leur restauration totale.
Il a exigé la fin :
• Des lois scélérates qui musellent la société civile,
• Des interdictions de se réunir, de manifester et de marcher ; de la répression des voix dissidentes,
• Des procès politiques et des détentions arbitraires,
• Des élections verrouillées, truquées, résultats tripatouillés, sans opposition réelle ni transparence,
• De la caporalisation des institutions républicaines, devenues de simples courroies de transmission du pouvoir exécutif.
Le meeting a également exigé :
• La libération immédiate des détenus politiques,
• Le retour sans condition des exilés politiques ;
• des élections libres, inclusives et transparentes ;
• La liberté de la Presse,
Un pays pris en otage, une souveraineté confisquée
Le meeting a également mis en lumière une réalité alarmante : la souveraineté du peuple béninois a été confisquée. Depuis 2019, pas moins de quatre scrutins ont été organisés dans des conditions dénoncées et connues comme non inclusives, avec des candidatures filtrées et des résultats décidés. Le Bénin vit à nouveau sous une dictature autocratique.
Inquiétante insécurité dans le nord du pays
La manifestation a aussi tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation sécuritaire au nord du Bénin, partiellement sous l’emprise de groupes terroristes mercenaires, mercenaires des puissances impérialistes. Le sang des soldats béninois y coule dans une guerre opaque, dont les ressorts échappent à la population. Elle a rendu un hommage appuyé aux militaires tombés pour la patrie, tout en réaffirmant son soutien aux Forces de défense et de sécurité ainsi que ses sincères condoléances à leurs familles.
L’UAPDB : une force patriotique en action dans la diaspora
Créée en septembre 2024, l’UAPDB est née de la volonté de rassembler les Béninois et Béninoises de la diaspora autour d’un idéal commun : Contribuer à mettre fin à la nouvelle dictature et refonder, dans la paix et la justice, le vivre-ensemble au Bénin. Ses revendications phares : Dégager la dictature, déraciner tous ses suppôts internes et externes et, aujourd’hui, la tenue d’une Conférence nationale souveraine, seule voie, selon elle, pour sortir le pays de la crise multidimensionnelle qu’il traverse.
Après une première manifestation remarquée à Paris, le 1er mars 2025, devant l’ambassade du Bénin en France, ce rassemblement devant le Capitole marque une montée en puissance de la mobilisation de la diaspora. En choisissant ce lieu hautement symbolique, l’UAPDB adresse un message clair : la démocratie ne se défend pas uniquement dans les urnes, ni seulement sur les réseaux sociaux ; elle se défend surtout dans la rue, dans les médias quand toutes les voies démocratiques sont bouchées.
Un appel à la généralisation du combat
Cette manifestation à Washington est bien plus qu’un simple rassemblement. C’est un signal fort. Un appel à toutes les villes du monde où vit la diaspora béninoise pour organiser, à leur tour, des actions de sensibilisation. Pour faire entendre la voix d’un peuple opprimé. Pour briser le mur du silence. Pour rallier les peuples libres du monde au combat pour la démocratie, la justice et la souveraineté au Bénin.
Frapper l’opinion. Réveiller les consciences. Bousculer l’indifférence. Faire la différence. Participer au changement.
Telle semble être la mission que s’est donnée l’UAPDB. Et le meeting de Washington DC restera, à cet égard, une date importante dans l’histoire de cette mobilisation. /.
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22 mai 2025 : Une grève générale historique secoue le Bénin
Le jeudi 22 mai 2025 restera dans l’histoire sociale du Bénin comme une date d’éveil populaire majeur. Répondant massivement à l’appel de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB), toutes les couches sociales du pays – salariés et non-salariés, paysans, femmes des marchés, enseignants, artisans, élèves, étudiants, tous – ont marqué l’arrêt de travail et manifesté dans les rues, les champs, les écoles et les marchés.
Du nord au sud, l’ampleur du mouvement révèle un profond ras-le-bol face à un pouvoir autocratique sourd aux revendications sociales depuis près d’une décennie. Les travailleurs dénoncent des conditions de vie et de travail indignes : salaires de misère, blocage des carrières, précarité institutionnalisée. Les revendications sont claires : relèvement des salaires, titularisation des AME, paiement des arriérés, fin des promotions gelées.
Mais la grève du 22 mai a aussi donné la parole aux sans-voix : paysans réclamant l’accès aux engrais, femmes du marché dénonçant des taxes écrasantes, élèves et étudiants fustigeant les frais abusifs et les conditions d’apprentissage.
Au-delà des revendications sectorielles, c’est la confiscation des libertés syndicales et politiques qui est pointée : lois liberticides, arrestations arbitraires, violations des droits fondamentaux.
Cette journée marque un tournant : la CSTB a su fédérer bien au-delà des cercles syndicaux. L’ensemble du peuple béninois, à l’intérieur comme dans la diaspora, s’est levé pour dire non à la faim, à la répression, à la misère imposée et note que : «C’est pour la première fois que nous avons constaté que les femmes de marché, les paysans depuis leurs fermes, les zémidjans, les élèves et étudiants ont répondu à l’appel à la grève de la CSTB contre les violations des libertés syndicales sous le régime de la rupture».
Le président de l’APP (Alliance Pour la Patrie), Le Professeur Philippe T. NOUDJÈNOUMÊ écrit de son côté que : «Depuis des années, c’est la première fois qu’un tel mouvement d’éveil populaire est observé. Pour dire non ! Non à la faim, à la misère, au chômage, aux lois scélérates et aux atteintes aux libertés !»
La lutte continue.
Car face à un régime autiste et autocratique, seule la détermination dans la poursuite de ces manifestations, tant à l’intérieur que dans la diaspora, conduira nécessairement à la tenue d’une Nouvelle Conférence Nationale pour définir une gouvernance nouvelle, patriotique, démocratique et de probité. /.
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Échec de la reconquête de l’Afrique
Le monde se trouve aujourd’hui à un tournant décisif qui se caractérise par le réveil irréversible des peuples d’Afrique et d’ailleurs trop longtemps dominés, exploités et humiliés par les puissances impérialistes.
Dans leurs luttes pour l’émancipation, les peuples du Sahel ont engagé un bras de fer avec les puissances impérialistes (les Etats-Unis d’Amérique, l’Union Européenne et surtout la France) pour se soustraire de leur domination. C’est ainsi que le Mali, le Burkina Faso, le Niger mais aussi le Sénégal, ont affiché leur détermination à se prendre totalement en charge. Cette situation a mis les anciennes puissances coloniales et impérialistes aux abois. La peur a désormais changé de camp. Les peuples de ces pays sont déterminés à s’affranchir.
L’État français et ses acolytes observent avec amertume les innombrables ressources dont ils tiraient profit en Afrique leur filer entre les doigts. De ce fait ,ils cherchent par tous les moyens à déstabiliser ces pays qui leur échappent. Cela y va de leurs intérêts et de leur survie. Ce que confirme le parlement français dans un document : «C’est l’avenir de la France qui est en train de se jouer».
François Mitterrand l’avait aussi affirmé en son temps que «Si la France perd l’Afrique, elle n’aura pas d’histoire au XXIe siècle. C’est une puissance déclinante, c’est une société vieillissante. Et si elle continue à perdre l’Afrique au détriment de la Chine et des autres, elle va tout naturellement et progressivement disparaître».
C’est le refus de l’État français et ses autres acolytes de perdre leurs intérêts en Afrique qui est à la base des déploiements des troupes terroristes sur le continent pour endiguer la montée des déterminations des peuples à se prendre en charge.
Le changement de tactique pour rendre invisible la présence encore plus accrue des troupes militaires françaises en Afrique, tactique fièrement exposée lors du discours du président français Emmanuel Macron le 6 janvier dernier devant les ambassadeurs, atteste de la volonté de la France de maintenir ses anciennes colonies dans la prédation. Le recrutement, la formation, le financement et la couverture des opérations meurtrières des terroristes sont les principaux axes d’actions de la France et de ses acolytes. Aussi les diffusions d’informations fausses et diffamatoires sur les nouvelles gouvernances au Sahel ne sont pas du reste. La récente sortie du Général Michael E. Langley, U.S. Marine Corps, commander of U.S. Africa (AFRICOM), sur le Burkina Faso en est une illustration.
La reconquête par les impérialistes des pays africains qui leur échappent avec toutes les conséquences économiques et géopolitiques désastreuses pour eux, est donc clairement l’objectif visé par ces perdants. C’est la raison entre autres, pour laquelle ils essaient d’entraver l’établissement de relations des pays africains, qu’ils ont asservis pendant des siècles, avec de nouveaux partenaires.
Mais, les peuples de ses pays sont à présent réveillés et plus rien ne sera comme avant, car ils savent désormais où se trouvent leurs intérêts. Il s’agit, pour eux et avec eux, de défendre leurs intérêts équitablement sur tous les plans afin de leur garantir la sécurité, la paix, la vie et la survie. /.
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Vers une résurgence néofasciste en Europe ?
Analyse d’une inquiétante montée de l’Extrême Droite dans toute l’Europe...et en Amérique
Depuis un certain temps, notamment après les élections européennes de 2024 on a constaté une montée de l’extrême droite partout en Europe. Dans le même temps, l’Europe semble être le théâtre d’un climat sociopolitique de plus en plus tendu. La France par exemple, connaît une série d’événements tragiques qui choquent l’opinion publique nationale en général mais les populations immigrées en particulier qui commencent à s’interroger sur ce phénomène.
Le 31 août 2024, à Cappelle-la-Grande près de Dunkerke, Djamel Bendjaballah, un ressortissant algérien est percuté deux fois par une voiture puis écrasé sous les yeux de sa fille âgée de 10 ans, par l’ex-concubin de sa compagne. Ce dernier est membre de la « Brigade patriote » une milice d’extrême droite. Dans cette affaire, la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), la Maison des potes, le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) et SOS Racisme se sont portés partie civile, les faits ayant été commis en raison de l’origine de la victime.
Plus récemment, on a connu le meurtre de Grand-Combe où un ressortissant malien a été tué dans une mosquée ou encore des attaques au couteau dans un lycée etc. Dans le même temps, Paris a vu défiler le 10 mai 2025 dans ses rues des groupes néofascistes du groupe Comité du 9 mai arborant des symboles rappelant les heures les plus sombres du XXe siècle.
Ces faits, loin d’être isolés, s’inscrivent dans un contexte plus large : la montée de l’extrême droite dans plusieurs pays européens, confirmée notamment par les résultats récents des élections européennes.
C’est dans ce contexte qu’interviennent la dissolution de « Urgence Palestine » et de la « Jeune Garde Antifasciste ».
En Effet : le gouvernement français par l’intermédiaire de son ministre de l’intérieur Bruno Retailleau, a annoncé avoir lancé la procédure de dissolution de la « Jeune Garde Antifasciste » et d’« Urgence Palestine », alors même que la France connaît une flambée de violences d’extrême droite en tout genre et que le génocide se poursuit en Palestine.
« Urgence Palestine » est l’une des principales organisations des Palestiniens et Palestiniennes mobilisée en solidarité avec le peuple palestinien. Cette mesure d’une gravité extrême, met en application, une revendication portée depuis des mois par l’extrême droite. En la reprenant à son compte, le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau entérine une politique de régression alignée sur le mot d’ordre de l’extrême droite en France et du gouvernement israélien. Le gouvernement veut d’ailleurs dans le même temps dissoudre l’organisation antifasciste « La Jeune Garde ». C’est la preuve qu’il veut faire taire les voix qui s’opposent à l’extrême droite et aux fascistes. Tout ça, c’est un continuum qui s’inscrit dans un agenda raciste, moteur du retour du fascisme.
Une montée de l’Extrême droite nourrie par les crises
Les idéologies néofascistes prospèrent généralement dans les contextes de crise : crise économique, sécuritaire, et crise migratoire, et les guerres comme celle en Ukraine. À cela s’ajoute une inflation persistante et un sentiment de déclassement chez les classes moyennes et populaires. Dans ce contexte, les discours simplificateurs de l’extrême droite trouvent un écho favorable : rejet des élites, xénophobie, promesse de rétablir l’ordre et la souveraineté nationale. Des partis naguère marginaux ont su capitaliser sur ce mécontentement.
En France, le Rassemblement National (RN) s’est installé durablement dans le paysage politique. En Italie, Giorgia Meloni, dirigeante du parti post- fasciste “Fratellini d’Italia”, est devenue première ministre. En Allemagne, l’AFD progresse de manière inquiétante même dans les régions de l’ex-RDA. L’extrême droite n’est plus en marge : elle devient une alternative électorale crédible, voire dominante dans certains pays.
Ce phénomène s’observe dans tout l’Occident :
• Pays-Bas : “Geert Wilders” (PVV) arrive en tête en 2023. Il négocie une coalition gouvernementale. Islamophobie décomplexée et programme ultra-réactionnaire.
• Autriche : Le “FPÖ”, nationaliste et anti immigration, caracole en tête des sondages.
• Suède : Les “Démocrates de Suède” soutiennent le gouvernement depuis 2022, influençant fortement les politiques migratoires.
• Finlande : Les “Vrais Finlandais”, membres du gouvernement depuis 2023, prônent une ligne identitaire dure.
• Danemark : L’extrême droite impose une législation anti immigration très sévère, même sous un gouvernement social-démocrate.
• Espagne : “Vox”, héritier du franquisme, est la 3e force politique et gouverne plusieurs régions.
• Portugal : Le parti d’extrême droite “Chega” est en progression constante.
• Belgique : “Vlaams Belang” grimpe dans les sondages.
• Suisse : L’UDC, parti de droite extrême, domine la scène politique avec un discours anti immigration agressif.
Et les États-Unis ne sont pas en reste. Le “trumpisme”, incarnation d’une extrême droite décomplexée, mobilise avec des discours racistes, ultranationalistes et climatosceptiques. Des groupes néonazis comme les “Proud Boys” ou les “Oath Keepers” ont participé à l’assaut du Capitole en 2021.
Les démocraties occidentales à l’épreuve de leur système
La résurgence du néofascisme en Europe est le symptôme d’une crise démocratique profonde. Les sociétés européennes depuis quelques années, sont traversées par une inquiétante montée des discours d’extrême droite et des actes de violence raciste. L’enjeu n’est donc pas seulement de contrer électoralement ces mouvements, mais de repenser en profondeur le contrat démocratique.
En Europe comme aux États-Unis, le fascisme avance sans masque. Il se pare des habits de la démocratie pour mieux l’étouffer de l’intérieur. La dissolution des organisations antiracistes et propalestiniennes, la criminalisation de la solidarité, la répression des mobilisations populaires sont autant de signes d’un basculement autoritaire et fascisant.
La montée des actes racistes et ses manifestations en France et en Europe et aux États-Unis d’Amérique est bien plus qu’un épiphénomène. Elle révèle une fragilisation inquiétante des principes démocratiques nourrie par des crises multiples et une incapacité persistante à y apporter des réponses inclusives. La tâche des diasporas africaines dès maintenant, est de ne pas raser les murs, mais de s’organiser pour renforcer leurs organisations respectives, mais aussi le faire avec les organisations progressistes de leurs pays d’accueil respectif pour une lutte résolue contre le racisme sous toutes ces formes ainsi que contre les guerres.
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Quand le silence devient crime : Gaza et l’hypocrisie et le silence criminel des Puissants
Alors que la Bande de Gaza vit l’un des épisodes les plus tragiques de son histoire, un silence complice s’est imposé dans de nombreuses capitales occidentales. Ce silence n’est pas neutre : il est une forme de participation au crime. Briser cette omerta est une urgence morale, politique, humaine.
Il y a des silences qui protègent, et d’autres qui tuent. Celui qui s’est imposé autour de Gaza depuis le 7 octobre 2023 est de ceux-là. Tandis que des milliers de civils palestiniens sont massacrés, affamés, déplacés, que des hôpitaux et des écoles sont bombardés, des journalistes ciblés et des enfants mutilés, l’Occident politique garde un silence assourdissant. Il ne s’agit pas d’ignorance. Il s’agit d’un choix : celui de la complicité.
L’omerta génocidaire
Le mot vient de la mafia. Il désigne la loi du silence, imposée par la peur, la loyauté ou l’intérêt. Aujourd’hui, cette omerta a pris une forme moderne et glaciale : politique, médiatique, institutionnelle. Gaza est un champ de ruines, et dire cette vérité est devenu un acte subversif, criminalisé, assimilé sans discernement à de l’antisémitisme.
Dans de nombreuses capitales européennes, on interdit les manifestations de soutien aux Palestiniens. Aux États-Unis d’Amérique, on suspend des enseignants, on expulse des étudiants, on bâillonne les artistes, les intellectuels, les chercheurs. Partout, toute critique du gouvernement israélien est immédiatement suspecte, amalgamée à la haine raciale. Pendant ce temps, les bombes continuent de s’abattre sur la population civile palestinienne enfermée.
L’histoire juge les silences
Ce silence n’est pas inédit. L’histoire a déjà vu des gouvernements se taire face à l’horreur : face à l’Holocauste, à l’apartheid sud-africain, au génocide rwandais. Aujourd’hui, c’est Gaza. Et comme hier, les silences tuent. Derrière les discours fades sur la « proportionnalité » ou le « droit à se défendre », il y a la réalité : une population piégée, affamée, déshumanisée, sous les bombes. Ce n’est pas un simple conflit. C’est une punition collective à l’échelle industrielle. C’est un génocide.
La complicité des puissants
Comment les États qui se disent démocratiques peuvent-ils continuer à vendre des armes à ceux qui rasent des camps de réfugiés ? Comment invoquer le droit international tout en bloquant les résolutions de l’ONU ?
Des gouvernements comme ceux de la France, de l’Allemagne, du Canada, ou des États-Unis ont couvert, toléré, parfois encouragé cette guerre contre un peuple prisonnier. Et leurs médias, souvent plus préoccupés par la ligne éditoriale que par la vérité, ont relayé sans nuance les récits officiels, criminalisant toute voix discordante.
L’Europe bouge… un peu
Mais des fissures apparaissent dans ce mur d’hypocrisie. Plusieurs pays de l’Union européenne commencent à s’écarter de la ligne atlantiste. L’Espagne, en particulier, a franchi un cap : le gouvernement de Pedro Sánchez a annoncé la reconnaissance de l’État de Palestine, appuyant clairement la solution à deux États et appelant à une paix juste et durable.
Ce geste n’est pas symbolique. Il est politique, courageux et fondé sur le droit. Dans le même esprit, le Groupe de Madrid — coalition d’anciens chefs d’État espagnols et latino-américains — a exhorté à reconnaître immédiatement la Palestine, dénonçant l’inaction de la communauté internationale. Leur message est clair : la diplomatie ne doit pas être la soumission aux plus forts, mais la défense des opprimés.
Les voix de la résistance
À Gaza, des journalistes palestiniens continuent de documenter l’horreur, au péril de leur vie. En Israël, des citoyens refusent de participer à la guerre.
Aux États-Unis, des étudiants — juifs et non-juifs — se lèvent dans les universités pour exiger un cessez-le-feu, la justice, la fin de l’apartheid. La fin du génocide palestinien. Malgré la répression, ces mobilisations redonnent espoir. Et elles commencent à peser. En France, au Royaume-Uni, au Canada, les dirigeants évoquent désormais — timidement, certes — la nécessité de reconnaître un État palestinien. Ce n’est qu’un début. Mais cela marque un tournant. L’Espagne, elle, a montré la voie.
Le rôle néfaste et répugnant des États-Unis
Pendant ce temps, les États-Unis continuent d’armer, de financer, de couvrir diplomatiquement les opérations militaires israéliennes. Ils bloquent toute résolution à l’ONU, refusent de condamner l’usage de la famine comme arme de guerre, et interdisent toute avancée vers la reconnaissance de la Palestine. Pire, le gouvernement américain a osé avancer publiquement l’idée horrible et raciste et génocidaire de déplacer toutes les populations palestiniennes de GAZA pour en faire une riviera.
L’histoire retiendra cette complicité. Le peuple américain commence à s’éveiller. Mais son gouvernement, enfermé dans une logique impériale, porte une lourde responsabilité.
Briser l’omerta
Nous avons tous un rôle à jouer. Chacun peut, selon ses moyens, briser le silence : en informant, en manifestant, en écrivant, en boycottant, en interpellant ses élus. Il ne s’agit ni de religion, ni de géopolitique abstraite : il s’agit d’humanité.
Un peuple est affamé, bombardé, piégé. Se taire, c’est trahir. Se taire, c’est être complice.
Gaza, miroir du monde
Gaza n’est pas un « ailleurs ». Gaza n’est pas seul. Gaza est un miroir. Il nous renvoie l’image de ce que valent réellement les principes dont l’Occident se réclame.
Ce reflet est hideux.
Mais il n’est pas trop tard. Briser l’omerta, c’est défendre la vérité. C’est dire haut et fort :
Nous ne serons pas complices.
Pas au nom du silence.
Pas au nom de l’ordre.
Pas au nom de l’Occident.
Pas au nom d’un peuple contre un autre./.
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COMITE CULTUREL POUR LA DEMOCRATIE AU BENIN : (CCDB)
Message de félicitations et de soutien aux travailleurs du Bénin.
Travailleurs du Bénin toute catégorie confondue, le Comité Culturel pour la Démocratie au Bénin (CCDB) se réjouit de votre grève de protestation de vingt-quatre heures de ce jour jeudi 22 mai 2025. Il vous félicite et vous dit bravo pour son succès.
Malgré la diversion du pouvoir de Talon en programmant son simulacre de négociations le même jour que la grève générale de protestation, vous avez réussi à répondre nombreux à l’appel à la grève pour exiger vos revendications. Le CCDB salut votre détermination. Rien ne remplacera jamais vos combats pour la satisfaction de vos revendications légitimes. Défenseur des droits humains, le CCDB fait siennes toutes vos revendications et se solidarise de tous les combats que vous menez aujourd’hui et que vous mènerez demain pour la restitution totale de tout ce que le régime de la rupture vous doit et ce sera justice.
Votre mobilisation d’aujourd’hui incarne une véritable lueur d’espoir. Elle témoigne de votre volonté inébranlable de défendre votre dignité.
Vive la lutte des travailleurs !
Vive la CSTB !
Déterminés et solidaires, nous vaincrons !
Fait à Paris, le 22 mai 2025
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En avant pour la mise sur pied du Comité Provisoire en vue de la préparation des Nouvelles Assises Nationales!
Chaque couche sociale et chaque secteur de la société béninoise et de la diaspora doit commencer à élaborer et affiner ses revendications/problèmes et doléances à présenter à la Conférence nationale.