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DECRYPTAGE DU DISCOURS DU 28 Février 2014.
YAYI Boni se révèle tous les jours comme le véritable obstacle à l’émancipation de notre peuple.
Le Président de la République, YAYI Boni a fait un Message en date du 28 février 2014 et dont l’élément le plus agité est la restitution des défalcations de l’année 2014.
En décryptant un peu ce discours, on note les traits saillants que voici :
1°- La manifestation des Confédérations et fédérations syndicales du 27 décembre 2013 est illégale parce que « non autorisée par l'Autorité départementale au regard des dispositions légales »
2°-Les grèves en cours sont illégales parce que n’ayant pas respecté la procédure légale; ce qui justifie les défalcations.
3-La restitution des défalcations de 2014 n’est pas due à leur illégalité mais simplement est faite dans « un souci d'apaisement».
4°- Les travailleurs sont instamment ordonnés de reprendre le travail sinon les défalcations se poursuivront car « En tout état de cause, les dispositions de la loi seront appliquées jusqu'à nouvel ordre car force doit rester à la loi et les dispositions seront prises à cet effet ».
Avant de parler des aspects politiques, passons un peu en revue les argumentaires juridiques.
MOTION DE GREVE
A Monsieur le Ministre du Travail, de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative et Institutionnelle, Chargé du Dialogue Sociale
- Considérant que le contenu de la motion de grève du 02 janvier 2014 reste toujours valable ;
- Considérant les menaces et intimidations proférées par le gouvernement contre les travailleurs à travers des sorties médiatiques tapageuses du Directeur de Cabinet du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire, Albert ADAGBE et autres communiqués de presse faits par le Secrétaire Général du gouvernement Eugène DOSSOUMON ;
- Considérant les réactions des travailleurs à la base exigeant la poursuite obligatoire des mouvements de grève générale ;
- Considérant que la rencontre du mardi 14 janvier 2014 entre une délégation du Gouvernement et des Secrétaires Généraux des Confédérations Syndicales et de la Fesyntra-Finances s’est soldée par un échec cuisant du fait du Gouvernement ;
COMITE DES LUTTES DES TRAVAILLEURS DE L’OUEME-PLATEAU
Tél ; +229 96 60 07 72 / 64 14 36 54
VIGILANCE : NE NOUS LAISSONS PAS ENFERMER DANS LE PIEGE DE BONI YAYI ET DE SON GOUVERNEMENT !
‘’La grève des travailleurs est illégale, les défalcations sont légales… je restitue un mois de défalcation. Je suis prêt à restituer les sous défalqués en février, à condition que les travailleurs arrêtent la grève et que les cours reprennent le 03 mars 2014. Qui n’a pas travaillé n’a pas droit au salaire.’’ . Ainsi se résument les inepties du pouvoir de YAYI et les conclusions des négociations sur fond de menaces portés par le Ministre de la Fonction Publique et du Travail, Martial SOUNTON.
BENIN : L’HEURE INSURRECTIONNELLE A SONNE !!!
Edito de « L’Evénement précis » du 24 février 2014 par Olivier Allocheme
Le renversement du Président ukrainien ce samedi est une alerte pour le pouvoir béninois. On a beau croire que la distance entre l’Ukraine et le Bénin est bien grande, que les faits reprochés par le peuple de Kiev à Viktor Ianoukovitch diffèrent profondément des motifs pour lesquels l’on se révolte à Cotonou, il n’en demeure pas moins que la similitude entre les motifs de la révolte dans la capitale ukrainienne ne sont pas bien loin de ceux qui provoquent indignation et colère chez les travailleurs béninois. Il s’agit de la dictature rampante.
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Répression de la Liberté d’Expression sous Yayi :
Un Recul Inquiétant
I. Répression de la liberté d’Expression : genèse d’une dérive
La liberté d’expression, surtout envisagée d’un point de vue négatif, ne peut être isolée des autres libertés de la société : libertés publiques, liberté de la presse, liberté politique. Si depuis 2006, la liberté d’expression pose problème c’est parce que les autres libertés aussi ont du plomb dans l’aile. Mais, en tant que sociologue, je vais me limiter à la liberté d’expression, qui est la plus intime en ce qu’elle touche à nos pensées et à nos opinions dans l’agora.
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LE BENIN A LA CROISEE DES CHEMINS
Le 27 décembre 2013, YAYI BONI a fait abattre une terrible répression par le Préfet Placide AZANDE et le commissaire central de la police de Cotonou Pierre AGOSSADOU sur la marche pacifique convoquée par les centrales syndicales. Cette marche pacifique avait pour objet de protester contre les interdictions des marches pacifiques des organisations qui ne partagent pas le même point de vue que le pouvoir de YAYI BONI, les interpellations et les incarcérations abusives de citoyens considérés comme opposants, l’interdiction d’accès aux médias pour l’opposition politique et toute voix discordante, l’annulation du concours frauduleux à la fonction publique qui a créé un grand scandale dans le pays. Les images de cette répression sanglante ont fait le tour du monde et ont suscité une indignation quasi unanime.