INTRODUCTION LIMINAIRE AU POINT DE PRESSE ORGANISE PAR LE COMITE CONFEDERAL NATIONAL (CCN) DE LA CSTB LE JEUDI 21/09/2017


- Chers amis de la presse,
- Camarades travailleurs,
- Mesdames et messiers,
Suite à l’organisation du 05ème congrès ordinaire les 8 et 9 septembre 2017 dans cette même bourse du travail, un nouveau Comité Confédéral National (CCN) de dix neuf (19) membres a été élu et installé le samedi 09 septembre 2017 par le congrès. Le CCN que j’ai l’insigne honneur de diriger pour un mandat de cinq (05) ans vient de prendre officiellement service à travers la symbolique cérémonie de passation de service qui a eu lieu dans la matinée.
Je profite de cette occasion pour féliciter tous les militants de la CSTB et remercier tous ceux qui de près ou de loin, ont contribué au succès de l’organisation de notre congrès.

C’est aussi l’occasion pour moi, au nom du CCN, de rendre un hommage mérité au camarade Paul Essè IKO qui, pendant Vingt-cinq (25) ans, a fait partie de l’équipe dirigeante de la CSTB et pendant quatre (04) ans, en était le Secrétaire Général Confédéral. A la suite de Paul KOUDOUKPO, de Gaston AZOUA, le camarade Paul Essè IKO a gardé haut l’étendard de la CSTB dont la ligne porte sur la lutte pour la vente, dans les meilleures conditions, de la force de travail et l’avènement d’une gouvernance au sommet de l’Etat qui soit profitable aux travailleurs et aux peuples de notre pays. Nous avons tenu notre congrès dans un contexte où notre pays connaît une gouvernance sans précédent qui plonge davantage le Bénin dans un état de dépendance vis-à-vis des puissances capitalistes notamment de l’impérialisme français, avec une volonté révélée du nouveau président de la République de s’accaparer de tout le patrimoine national et de subjuguer toutes les institutions de la république, y compris les partis politiques. C’est ce renforcement du pacte colonial au fil des années et son aggravation avec les nouveaux dirigeants qui justifient le choix du thème du congrès : « Face aux assauts répétés de l’impérialisme international et au maintien du pacte colonial par les pouvoirs successifs depuis 1960 qui pillent, accablent et ruinent les travailleurs, Réaffirmons la ligne révolutionnaire de la CSTB pour l’appliquer de façon rigoureuse et conséquente en vue de l’émancipation des travailleurs et des peuples du Bénin.»
La tenue du congrès a été précédée d’un séminaire organisé le 07 septembre 2017 à l’intention de tous les congressistes sur la réaffirmation de la ligne syndicale de la CSTB surtout face à cette gouvernante catastrophique de Patrice TALON qui a déçu tous les travailleurs et tout le peuple.
Voilà dans quel contexte nous organisons ce point de presse.

Chers amis de la presse,
Camarades travailleurs,
Lors de la cérémonie d’ouverture du congrès des 8 et 9 septembre 2017, le rapport moral de la CSTB et le discours d’ouverture du 1er Secrétaire du Parti Communiste du Bénin (PCB) ont suffisamment dépeint la situation de misère que les peuples vivent sur le plan internationale et sur le plan national, sous la domination du capital financier. Je m’intéresserai ici à la situation que nous vivons au Bénin que je n’ai plus besoin de décrire dans les détails puisque vous la vivez vous-mêmes quotidiennement.
Depuis avril 2016, nous avons un nouveau pouvoir ; celui de Patrice TALON que la lutte des peuples a contribué à élire par rejet catégorique du néocolon Lionel ZINSOU et du pouvoir de l’impunité.
Mais dès son arrivée au pouvoir, il s’est distingué par une politique anti travailleurs consistant en la liquidation des entreprises publiques, le licenciement massif et la mise en chômage des milliers de travailleurs, des pères et mères sans mesures compensatrices. Ainsi on constate :
- La mise en privatisation de tous les secteurs publics (santé, agriculture, SBEE, tourisme, télécommunication, etc). Même le parc Pendjari réputé parc de la biosphère dans la sous-région est vendu à une ONG étrangère et les travailleurs du CENAGREF bien formés et expérimentés dans les activités de protection du parc sont sauvagement licenciés.
- La destruction des emplois des petites gens du secteur formel et surtout du secteur informel par des opérations de déguerpissement des espaces publics.
- Dans le secteur des finances, les travailleurs sont mécontents et les usagers qui ne sont alignés sur la rupture sont frappés par des redressements fiscaux fantaisistes.
- La rentrée scolaire se fait « à petits pas ». (la Nation du mardi 19 septembre 2017).
- Manque criard d’enseignants dans les écoles ;
- Manque de salles de classe sur toute l’étendue du territoire ;
- Les apprenants souffrent dans les zones sinistrées ;
- L’école coûte très chère au primaire, au secondaire, au supérieur et ceux qui arrivent à s’en sortir sont sans emploi ;
- Malgré la publicité faite sur le paiement des primes aux enseignants plusieurs n’ont pas perçu la prime. Le cas criard est celui des enseignants de Ouaké où personne n’a perçu aucun copeck. Ils viennent ce matin de dire au ministre Salimane KARIM qu’ils ne reprennent pas les cours tant qu’ils ne seront pas payés ;
- A la santé, la grève du collectif des syndicats est massivement suivie avec beaucoup de conséquences pour les usagers des formations sanitaires. Mais cela n’inquiète pas le gouvernement.
La question des primes de logement des arriérés de diverses primes et de l’équipement du plateau est l’une des principales causes de la grève dans le secteur.
- les travailleurs du secteur de la santé réclament aussi pour l’intérêt des populations le versement par l’Etat, de la subvention aux hôpitaux et centres de santés pour les indigents, la césarienne gratuite et pour d’autres soins subventionnés.
- les travailleurs de libercom, de Bénin Télécoms SA (services et infrastructures) sont frappés par les mesures scélérates de privatisation totalement illégales et anti sociales.
- les transporteurs de taxi auto et moto et les camionneurs sont écrasés par des taxes et des tracasseries. on vient de m’annoncer que le maire d’Abomey Blaise AHANZO-GLELE a interdit tout attroupement sur le territoire de Bohicon parce que les zémidjans veulent marcher contre les taxes.
- le port autonome de Cotonou et les travailleurs de la SOBEMAP sont confrontés à une misère indescriptible. Ils travaillent sans convention et sont traités moins que des hommes.
- la tentative de musèlement des libertés syndicales est grande. L’emprisonnement du Secrétaire Général du SYNAPOLIS et le limogeage et l’emprisonnement du Commissaire de la BEF, de son adjoint et de plusieurs de leurs collaborateurs affectés de façon punitive pour des raisons politiques. Le secrétaire général du syndicat des eaux et forêts, patrice TREKPO est mis aux arrêts de rigueur pour délit d’opinion.
Tout cela, joint à une politique de menaces permanentes contre les libertés, une politique où se mêlent scandales financiers avec d’énormes conflits d’intérêts, constitue pour le monde du travail un nouveau défi à relever. La démocratie est en danger, la démocratie syndicale est en danger. Voilà pourquoi, ce que préconisent tous les hommes épris de paix et de justice, c’est la tenue des Etats-Généraux du Peuple. C’est pourquoi, la CSTB ensemble avec d’autres forces dans le Front de Sursaut Patriotique se battent pour sa réalisation.

CONCLUSION
La CSTB est à la sortie de son congrès, doit mettre en œuvre toutes les résolutions liées au fonctionnement de ses structures afin d’appuyer les travailleurs dans leurs lutte pour la satisfaction de leurs revendications. Depuis sa création en 1982, elle a aidé à accomplir une mission, celle du renversement de l’autocratie pour la conquête des libertés.
Aujourd’hui, Avec la mise en œuvre conséquente de sa ligne dans la situation actuelle du pouvoir autocratique de TALON faite de ruse et de rage, les militants pourront encore aider à écrire des pages glorieuses dans la voix de l’émancipation des travailleurs et des peuples du Bénin et de l’Afrique.
Face à cette situation catastrophique, la CSTB lance un appel vibrant aux ouvriers, aux salariés des secteurs publics et privés à se lever pour des combats, pour la sauvegarde des emplois acquits, la satisfactions des revendications économiques, contre les atteintes aux libertés démocratiques et pour la réunion des assises nationales. Sans les combats la situation va s’empirer et le pays va droit au mur.

Cotonou, le 21 septembre 2017

Pour le CCN
Le Secrétaire Général Confédéral
Nagnini M. KASSA MAMPO.-

Documents joints :

- Cliquer ici pour télécharger l'intégralité de l'introduction au point de presse

- Cliquer ici pour télécharger le curriculum vitae de Kassa Mampo

 

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