LA CRISE DE L’ENERGIE ELECTRIQUE :
UN OBSTACLE DE PLUS AU DEVELOPPEMENT DU BENIN
Nul n’ignore l’importance de l’énergie électrique dans la vie moderne. Mais au Bénin de Yayi Boni, on se croirait à une autre époque. On connaissait le faible taux d’électrification de l’ensemble du territoire national, des rues mal éclairées dans les centres urbains et des délestages répétitifs. Aujourd’hui, on est passé à un niveau insupportable avec des coupures dont la durée atteint régulièrement seize heures d’affilée à Cotonou la capitale économique et des journées entières ailleurs.
Les populations, notamment urbaines vivent un véritable calvaire. Les équipements électroménagers (frigidaires, télévisions, radios, chaines Hifi, climatiseurs, brasseurs etc..) ne fonctionnement plus. Les redémarrages provoquent des dégâts sur ces équipements, engendrent des ruptures de la chaîne du froid avec de graves conséquences sur les plans sanitaires et de gaspillages, sans que des responsables soient indexés et la société prestataire de service, la SBEE (Société Béninoise d’Energie Electrique) interpelée.
C’est aussi une catastrophe au plan économique. Les services informatisés, notamment les administrations publiques, sont paralysés par les coupures intempestives de courant, condamnant les travailleurs à l’oisiveté et à l’ennui. Les producteurs, grands et petits; les tenanciers des débits de boissons, des hôtels, les vendeuses de glace ou d’eau glacée, les tenanciers des poissonneries, les restaurateurs, les soudeurs, les boulangers, les dépanneurs radio et télé, les tenanciers de cybercafés, etc.., sont désemparés et doivent faire face à la colère des clients et utilisateurs de leurs services. Si on se donnait les moyens de mesurer l’impact économique et financier de la crise de l’énergie électrique sur l’économie nationale, on aura des jugements plus nuancés sur les Béninois ne voudraient pas travailler et les milliards de francs que coûtent des journées de grève.
Pendant ce temps, Yayi Boni et son gouvernement pataugent dans les scandales, font leur auto promotion dans les médias en multipliant des annonces de projets dont on ne voit jamais la réalisation. On vous parle de Bénin émergent sans réaliser qu’il n’existe pas de pays émergent où l’énergie électrique fait tant défaut. Les malversations et détournements vont bon train avec une impunité assurée pour les coupables. Des milliards de francs sont engloutis dans une Centrale à turbine à Maria-Gléta pour rien sans compter le détournement de deux milliards des caisses de la SBEE.
En cette année de Mondial de football au Brésil, les Béninois risquent d’être privés des images de cet événement faute de courant. Quand sonnera l’heure du bilan, on n’oubliera pas qu’en plus des nombreux scandales qui ont jalonné son passage à la tête du Bénin, Yayi Boni aura aussi mérité le titre de « Monsieur IL N’Y A PAS COURANT »
Paris le 30 mars 2014
La Direction du CCDB