DECLARATION DE L’ODHP

Il y a 40 ans, l’agression du 16 janvier 1977

Le 40ème anniversaire de l’agression contre le Bénin a été célébré une fois encore dans la sobriété traditionnelle. A l’occasion, l’armée a organisé une cérémonie de dépôt de gerbes à la Place des martyrs (débaptisée Place du souvenir). Et ensuite, une opération de don de sang par les militaires dans toutes les garnisons.
C’est ce que nous apprend « L’Evènement précis » du 16 janvier 2017 citant les propos du Colonel Jean Galber Boco, Directeur de la participation de l’armée au développement.
Le dépôt de gerbes a eu lieu en présence de certains parents et amis des martyrs. « Parmi eux, la fille aînée de l’adjudant Mathieu Tossou, Delphine Tossou. A l’occasion, elle s’est insurgé contre le traitement auquel ont eu droit les enfants de ces soldats qui avaient défendu la patrie. « On a eu l’indemnisation, après 29 ans. Ce qui nous fait mal, c’est que les commanditaires ont été dédommagés. Ceux-là qui sont morts, on les a laissés, si ce n’est pas cette place seule qu’on appelle place du souvenir. Pour nous, ce sera toujours la Place des Martyrs » a-t-elle déclaré. Elle a également profité de l’occasion pour exhorter les gouvernants à mieux penser les choses (in "Actu-matin" en ligne).

La colère de la pupille de la Nation qu’est Delphine Tossou se comprend aisément et elle fait bien d’indexer les gouvernants qui excellent dans le mépris de la reconnaissance des luttes et sacrifices du peuple et de ses héros tombés au champ d’honneur.
C’est le lieu pour nous de rappeler qu’au titre des martyrs, il y a un compatriote qui a disparu depuis ce 16 janvier 1977, Sylvain Comlan. A ce jour personne ne sait si les gouvernements et les parlements successifs ont commandité une enquête pour faire la lumière sur sa situation. On ne parle pas non plus des blessés, or, il est presque impossible qu’il n’y en ait pas eu. De monuments et autres stèles en mémoire des martyrs, rien ! Sauf la Place des martyrs désormais Place du souvenir.

Place du souvenir pour effacer la vérité historique que des fils du Bénin sont morts en martyrs parce que d’autres Béninois comme feu Emile Derlin Zinsou et Gratien Pognon notamment sont reconnus comme commanditaires de cette agression avec la France sous Giscard d’Estaing. A la conférence nationale (supervisée par le Président français François Mitterrand…), il y a eu un deal sur le dos du peuple et des résistants (nous y reviendrons dans d’autres publications) et au nom de la réconciliation au profit des hauts bourgeois fidèles serviteurs de la FrançAfrique et entre bourreaux du peuple, ces derniers ont été amnistiés et grassement indemnisés. Aussitôt après la loi d'amnistie d'octobre 1990. Dans le même temps, certains autres éléments (une vingtaine) qu’ils ont enrôlés pour cette horrible opération sont demeurés à ce jour dans l’oubli et meurent à petit feu.

Mais le peuple n’oublie pas et par ses combats justice sera faite, les héros dignement honorés afin que la vérité soit rétablie. De la sorte, l’histoire de ses hauts faits d’armes sera écrite et enseignée dans les écoles et universités (n’en déplaise aux falsificateurs et autres révisionnistes).
Cotonou, le 17 janvier 1977
Le Bureau Exécutif National

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