COMMUNIQUE DU PCB

LE DEBAT EST CLOS : YAYI NE VEUT PAS PARTIR EN 2016 - MOBILISONS-NOUS POUR SON RENVERSEMENT POPULAIRE

Pour ceux qui s’illusionnaient encore, les choses doivent être claires maintenant : Boni YAYI ne pense pas, ne veut pas partir en 2016. Il veut un troisième, un quatrième, un énième mandat. Depuis plusieurs mois, les ministres courent les Cours Royales du Septentrion notamment pour convaincre les dignitaires de déclencher et d’encourager des marches en faveur du plan. Lire la suite... On sait que, pour l’instant, ces tentatives sont restées sans succès. Alors, des professions de foi brouillonnes et énergiquement suspectes de Boni YAYI lui-même aux périphrases volontairement confuses du Ministre de la Communication sur les hommes et les mandats, on est passé aux clarifications de Fatoumata Amadou Djibril sur zone franche ce dimanche 20 juillet 2014. « Si le peuple béninois le veut, pourquoi pas ? … Donc le peuple va décider…Si le peuple veut que le président Boni YAYI fasse un troisième mandat, pourquoi pas ? C’est le peuple qui décide et c’est le peuple qui vote pour son chef. C’est ça la vraie démocratie… si le peuple est conscient que du fait que le président doit continuer ses actions, le peuple peut décider. Je crois que le Chef de l’Etat doit aussi faire la volonté de son peuple». Et la messe est dite.

Les choses sont donc claires. Yayi ne veut pas partir. Abiola peut venir dire que Yayi n’est pas "demandeur". Boni Yayi peut venir lui-même le répéter. Cela fait partie des mises en scènes pour endormir le peuple et se permettre de commanditer en sous-mains toutes les vilénies contre la démocratie. Il n’a cure de votre constitution. Face à ses ambitions, votre constitution n’est qu’un chiffon de papier. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. En 2007, il a refusé d’installer les maires et conseillers communaux légalement élus et rien ne s’est passé. Il a royalement ignoré les jugements rendus dans les affaires d’empoisonnement et de tentative de coup d’Etat et rien ne s’est passé.

 Il a mis en place une LEPI truquée avec laquelle il est assuré, et ses hommes l’affirment à longueur de journée, qu’il fera KO aux communales, KO aux législatives, KO à toutes les présidentielles. Il achète tous ceux qui sont achetables pour les faire taire ou en faire des exécutants de ses basses besognes. Tous les jours ses ministres et députés et lui-même sont en campagne. Il tente désespérément de museler toutes les organisations. Les simples murmures de revendications l’irritent. Même ses plus fidèles lieutenants n’ont pas le droit de rêver qu’un jour il ne sera plus Président. C’est un crime de lèse-majesté et il envoie une armada contre eux : Gbian l’a appris à ses dépens. Il a oublié que Yayi est un roi et qu’un roi vivant n’a pas de dauphin. C’était clair.

 Ils ont formé un syndicat des potentats : de Faure Gnassigbé à Sassou, de Compaoré à etc. Mais c’était déjà ainsi lorsqu’en 1989, les peuples du Bénin ont défié et vaincu l’autocratie dans les rues. C’était déjà ainsi quand KEREKOU a dû partir en 1990 malgré les EYADEMA père, les SASSOU, etc.

 Un peuple comme le nôtre ne mérite pas ce sort. Un peuple qui a connu et vaincu l’autocratie. Il se souvient : ses fils ont connu la prison et la torture, ils ont connu la clandestinité et les assassinats, ils ont perdu femmes et enfants, études et emplois, biens, jeunesse et santé, pour reconquérir la liberté et instaurer la démocratie. Ce peuple ne mérite pas que les rejetons de l’autocratie le remettent dans les fers. Non !

 Mais pour une fois, YAYI a raison : en dernier ressort et surtout dans un régime de non-droit comme le nôtre, c’est le peuple qui décide et qui érige sa volonté en loi. Et le peuple a déjà décidé de la nécessité de son départ ; il reste à mettre sa décision en exécution.

 Ce n’est pas seulement pour le Président de la République ; c’est aussi pour les chefs de village, les maires, les responsables de l’Administration, c’est le peuple qui décide. Ce sont les administrés qui décident de qui peut gérer leurs affaires ; c’est le peuple qui donne quitus, recrute et révoque.

Déplorer, gémir, pleurer ne servira à rien. Peuple du Bénin,

 - Face à cette situation, tu es ton seul sauveur. Tu es souverain et puissant. Tu es souverain parce que tu es le seul créateur de toutes les richesses dont s’accaparent les hauts-bourgeois pour t’affamer et ensuite te jeter des miettes. Tu es le seul créateur de toutes les richesses qui font accourir les impérialistes dans notre pays. Sans toi, ils ne sont rien. Tu es souverain parce que l’histoire de l’humanité t’a conféré le droit de décider de ton sort, de choisir qui va te SERVIR à la tête de l’Etat, des communes, des villages, de l’Administration Publique  et de les destituer quand ils te trahissent ou te servent mal.

 

- Tu es puissant parce que chaque fois que tu te lèves, tu es invincible ; tu l’as prouvé en 1963, en 1989, en 1990.

 

- Yayi court les campagnes, affirmons dans la rue notre droit et notre volonté de le chasser. Il fait immoler des bœufs et verser le sang pour expier ses péchés et corrompre rois et imams, pasteurs et vodounons, prions haut les dieux justes de nous donner la force et le courage de nous débarrasser du diable qui veut prendre le Bénin en otage.

 

- A tous les travailleurs qui ont compris que leurs revendications ne seront point satisfaites avec Boni YAYI, nous disons : LEVEZ-VOUS !!! Mobilisez-vous pour chasser Boni YAYI. Boni YAYI est incapable de respecter la volonté du peuple.

 A tous ceux qui se leurrent encore en croyant à une LEPI transparente sous Boni YAYI, nous disons : REVEILLEZ-VOUS !!! Si l’on n’avait pas continuellement menti à la jeunesse en encensant Mathieu KEREKOU qui aurait généreusement quitté le pouvoir de son plein gré au lieu de s’accrocher ; si l’on avait dit la vérité à la jeune génération que c’est lapidé qu’il a quitté le pouvoir en 1989 ; que c’est contraint et battu dans la rue qu’il l’a quitté en 2006, Yayi n’aurait pas eu le courage de défier le peuple.

 Continuer d’appeler au dialogue, au consensus et à la tolérance avec quelqu’un qui peut mentir même au Pape, c’est se rendre complice des crimes envers le peuple. Les petits calculs, les petites combines avec les députés cupides prêts à pactiser avec le diable le plus offrant, c’est sans issue. Poursuivre dans cette voie, c’est une complicité consciente avec Boni YAYI. Les recherches des soutiens des impérialistes pour obliger Boni YAYI à s’en aller ont échoué et échoueront, car pour ceux-là, c’est leurs intérêts d’abord et non, notre sort à nous qui doit être pris en charge par nous-mêmes afin de s’en imposer au monde entier.

 Recourir au peuple, reconnaître que la volonté du peuple est supérieure à toutes les paperasseries des textes et des cours aux ordres, c’est appeler le peuple à faire usage tout de suite à son droit constitutionnel et universel reconnu : S’INSURGER.

 S’insurger, c’’est rejeter l’inacceptable diktat, la gestion scabreuse, les fraudes et injustices des directeurs, des maires placés et maintenus par le pouvoir de YAYI. S’insurger, c’est combattre et chasser maintenant les directeurs et maires placés par Boni YAYI pour assurer son maintien aujourd’hui et au-delà de 2016.

 MOBILISONS-NOUS PARTOUT POUR LE RENVERSEMENT POPULAIRE DE BONI YAYI ET DU SYSTEME DE FRAUDE, DE CORRUPTION ET D’APATRDIE !

 Cotonou, le 22 juillet 2014

 LE PARTI COMMUNISTE DU BENIN

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