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SEMINAIRE EN PRELUDE A LA HUITIEME EDITION DE LA FÊTE DES PEUPLES DU BENIN

Cotonou, CPA, 16 janvier 2009


LES ACTES DU SEMINAIRE


Ce numéro spécial de Forums Populaires reproduit les actes du séminaire du 16 janvier 2009 tenu sous le thème : « Poursuivre l’émancipation des peuples de notre sous-région africaine, de l’Afrique entière et des peuples du monde en disant Non à toute forme d’aliénation et surtout à ce que les grands bourgeois appellent le "consentement". ». Les communications présentées par panel sont au nombre de douze. L’ensemble a été introduit par le Président du Conseil d’Administration de l’INIREF. Une motion et une résolution ainsi qu’un communiqué final ont été adoptés par les participants à l’issue du séminaire.

La Rédaction

INTRODUCTION

à

La huitième édition de la Fête des Peuples INIREF-Bénin avec son Séminaire

par la présentation de son thème et les titres des communications

Par Pascal FANTODJI



Thème : Poursuivre l’émancipation des peuples de notre sous-région africaine, de l’Afrique entière et des peuples du monde en disant Non à toute forme d’aliénation et surtout à ce que les grands bourgeois appellent le "consentement".

L’homme n’a pas existé de toute éternité. Il possède une place dans le temps et l’espace univers peut-être difficiles à définir. On tentera cette définition au cours de ce Séminaire qui comportera douze (12) communications comme suit :

1- Une brève histoire de l’univers selon la science et signification de la voie lactée.

2- Une brève histoire de l’humanité ou de Homo sapiens sapiens, genre en une espèce unique selon la science.

3- Formations économiques.

4- Formations économiques et sociales.

5- Ethique et esthétique.

6- La bourgeoisie aujourd’hui, la grande bourgeoisie et sa programmation de la société humaine : éthique des grande et haute bourgeoisies.

7- Le rejet par les peuples du "consentement" comme forme actuelle nécessaire du progrès social et de l’émancipation des peuples : une nouvelle époque révolutionnaire s’annonce.

8- L’instruction nécessaire des peuples : l’INIREF et sa généralisation en Afrique.

9- Les déterminations de l’INIREF.

10- Nature des révolutions sociales actuelles et signification de la période de transition.

11- Programmes de l’INIREF

a) Premier cycle

b) Second cycle

c) Troisième cycle : DEA ou Master de recherche.

12- Organisations des INIREF de la sous-région et d’Afrique.


On voit qu’en tant qu’êtres humains, nous parlerons de choses ayant précédé notre existence avec une histoire que nous prétendons pouvoir reproduire. Cela aura été possible grâce à un paradigme que nous nous approprions chaque jour un peu plus. En effet, l’INIREF est « pour une Recherche et une Formation fondées sur l’Unicité du genre homo en une seule espèce animale sociale, la richesse et l’équivalence de toutes les langues naturelles et l’épistémologie sans cesse rationalisée avec l’identification, le traitement, la représentation et le stockage de l’information et du signal ».

Il apparaîtra que la suite des communications que l’on va écouter possède un mouvement d’ensemble avec des caractéristiques propres. Ces caractéristiques sont celles de l’essence de l’homme avec sa place dans l’univers et le temps, dans leurs acceptions naturelles, l’émergence et le développement de sa conscience, de ses sciences et de l’épistémologie qui lui permettent de se comprendre dans toute sa diversité, dans son évolution et dans la conscience de ses aliénations dont il apprend à se débarrasser progressivement au point où il peut s’en faire à un moment donné un programme d’apprentissage et de vie de progrès dans une critique sans cesse renouvelée, une critique qui renforce l’unicité et la cohésion de son genre ou son espèce. C’est avec et grâce à cette critique que nous pouvons procéder à la compréhension de notre détachement du règne animal ; à la compréhension de la formation et de la diversification des cultures humaines malgré leurs similitudes qui les rendent universelles. Nos aliénations jusqu’à l’esclavage noir, jusqu’à la colonisation, la néocolonisation et nos retards culturels exigent une émancipation des peuples, une émancipation peuple par peuple suivie d’une émancipation générale que les peuples peuvent et doivent préparer et impulser dans l’enrichissement de tout notre passé. Tel est l’enseignement que le présent Séminaire voudrait dégager avec l’ensemble des échantillons de peuples ici rassemblés pour un travail conscient d’émancipation, travail théorique et pratique des peuples d’Afrique et du monde.


1ère Communication

Une brève histoire de l’univers selon la science et signification de la voie lactée

Par Jean Kokou ZOUNON


L’homme n’a pas existé de toute éternité. Ce qui est certain, c’est que l’existence de l’homme est postérieure à celle de l’univers. A partir d’un moment, l’homme s’est posé des questions sur l’origine et la formation de l’univers. Des civilisations ont élaboré des "Genèses" mythologiques à cet effet. Mais avec la science, l’homme, partant des observations des phénomènes, arrive à réaliser des descriptions réalistes de l’univers existant avant lui, dans un corps d’idées consolidables par des observations ultérieures.

Pour la science, l’histoire de l’univers commence par le Big-Bang. Qu’est-ce que c’est ?

Il a été observé que l’univers actuel est en dilatation, que ses dimensions s’accroissent vers l’avenir. De cela, on peut admettre que ses dimensions se rétrécissent si l’on remonte dans le passé. Compte tenu des dimensions actuelles et la rapidité de l’expansion, on a pu calculer l’époque où ces dimensions étaient nulles. On peut situer cette période à environ quinze (15) milliards d’années.

Ainsi, à il y a quinze (15) milliards d’années, l’univers était concentré en un petit point très dense. Ce point était si dense qu’il a fini par éclater en une grande explosion : le "Big Bang". A partir de là, l’univers en dilatation, au début très chaud, se mit à se refroidir et au fur à mesure de la baisse de température, par endroits, des particules se mirent à se former, à s’agréger pour former à leur tour des corps de plus en plus massifs en des structures caractéristiques des phénomènes complexes, en spirales. Ainsi on a : les amas de galaxies, les galaxies, les étoiles, les planètes et leurs contenants, et également des trous noirs, corps tellement denses qu’ils absorbent tout ce qui les approche et ne laissent rien échapper, même pas la lumière. Chaque amas de galaxies comporte plus d’une centaine de milliards de galaxies, chaque galaxie contient à son tour plusieurs centaines de milliards d’étoiles, baignant dans des gaz interstellaires où continuent de naître de nouvelles étoiles. Les plus vieilles galaxies datent de treize 13 milliards d’années. Chaque galaxie est séparée des autres par du vide.

Parmi ces galaxies, il y a celle dans laquelle se trouve le soleil, une étoile parmi les deux cent (200) milliards. La formation de cette galaxie, celle qui abrite le soleil et ses planètes dont la terre, date de dix (10) milliards d’années. Le soleil, comme toutes les autres étoiles actives, est formé de matériaux, principalement des gaz, en incandescence, siège de réactions nucléaires. Par ces réactions, les noyaux d’hydrogène se transforment en noyaux d’hélium qui peuvent à leur tour se combiner par réactions nucléaires pour former des matériaux plus lourds et ainsi de suite jusqu’à extinction de l’astre.

Autour du soleil, tournent des planètes dont la terre et son satellite, la lune. L’âge de la terre, avec sa croûte formée est estimé à cinq (5) milliards d’années. Elle est aujourd’hui, le seul élément de l’univers sur lequel on a détecté la vie. Existe-t-il peut-être d’autres planètes autour des centaines de milliards de milliards d’étoiles de l’univers abritant une forme de vie, semblable ou différente de la nôtre ? La science est encore muette à ce sujet. Mais on observe que la vie sur terre a été possible grâce à deux caractéristiques de notre planète. Premièrement, sa distance au soleil qui permet à sa surface une température ‘adéquate’, ni trop chaude, ni trop froide conduisant à l’existence de l’eau sous toutes les formes, solide, gazeuse et surtout liquide ; deuxièmement, sa masse qui permet de retenir une atmosphère autour d’elle. L’existence d’eau et d’une atmosphère ont permis la formation de molécules carbonées qui en s’agglomérant et en se complexifiant ont donné des êtres vivants. Les premières formes de vie, des bactéries, datent d’il y a trois milliards et demi (3,5 milliards) d’années. De cette complexification croissante, par variation et sélection naturelle selon la théorie de l’évolution de Darwin, sont apparues les différentes espèces vivantes, que l’on classe par règne (végétal et animal), par genre, espèce et variété. Parmi les différents genres du règne animal, est apparu le genre Homo il y a environ 6,5 millions d’années. Des espèces d’Homo se sont succédé jusqu’à l’espèce actuelle, Homo sapiens sapiens unique en son genre aujourd’hui. Sa naissance remonte à il y a deux cent mille ans.

Cet homme a pu, à un certain âge et à un niveau de son développement, utiliser toutes ses connaissances pour se donner une description de plus en plus complète et raffinée de son origine au sein de celle de l’univers. Il a pu scruter sa propre galaxie, représentée par la Voie lactée.

Mais pourquoi Voie lactée et quelle est la signification de la voie lactée ? Il est possible et aisé de remarquer, par une nuit noire dans le ciel, outre la myriades d’étoiles et d’objets scintillants, une bande laiteuse allant d’un bout à l’autre de la voûte céleste. C’est la voie lactée. Sa signification ? Comme il est dit plus haut, chaque galaxie est séparée de sa voisine par du vide, le vide sidéral, noir où l’on ne peut rien voir. Ainsi, toutes les étoiles que nous percevons la nuit sont situées dans notre galaxie. L’ensemble de toutes les étoiles de notre galaxie projette sa lumière dans le vide sidéral. C’est la projection de la lumière des milliards d’étoiles de notre galaxie dans le vide sidéral qui forme cette trace laiteuse dans le ciel : la voie lactée. La position apparente, pour les humains que nous sommes, de cette voie lactée change avec la rotation de la terre autour du soleil, donc au cours de l’année. Des peuples de chez nous ont pu observer ce mouvement apparemment cyclique. Les Adja ont ainsi fort justement nommé la voie lactée "Xwuéman" (diviseur de l’année).

Revenant à la description de l’univers par la science, on note que celle-ci reçoit des consolidations tout en laissant ouvertes des questions. Ainsi, la théorie du Big-Bang a reçu une consolidation avec l’observation de la température fossile, la température résiduelle due par l’expansion de l’univers, température estimée à 3° K dans toutes les directions. Le rayonnement fossile de l’explosion a été analysé. La brève histoire de l’évolution selon la science commence bien par le Big-Bang.

Mais comment cela va-t-il finir ? La science reste ici encore muette. Mais en ce qui concerne le système solaire et la terre, tout sera terminé dans 7,5 milliards d’années ; le soleil aura brûlé tout son stock de carburant et deviendra une "naine blanche" ; la terre privée de lumière ne survivra pas. Pour l’univers entier, il y a des hypothèses :

1°- la dilatation observée actuellement se poursuit indéfiniment et l’on peut assister à une dilution indéfinie et à un refroidissement glacial de tout (Grand froid) ;

2° - l’expansion se ralentit et s’inverse au point où l’univers se contracte de nouveau pour s’effondrer sur lui-même : le Big-Crunch. Et tout ceci à une échéance de vingt (20) milliards d’années.

Que deviendra toute cette énergie après ? La science ne le dit pas, s’interdisant à juste titre des développements constructivistes. Une autre physique permettra de conclure. Elle n’est pas encore connue non plus.

L’avenir réserve alors encore des surprises. Mais l’humanité apparaît jeune pour qu’avec les progrès de l’éthique et la conscience de ces progrès réalisés, elle accomplisse encore des progrès plus grands.


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