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2ème Communication

Une brève histoire de l’humanité ou de Homo sapiens sapiens,

genre en une seule espèce selon la science

Par Emile AHOSSI


Comment l’homme a-t-il fait son apparition sur terre ? Cette question a eu des réponses par le passé. Beaucoup de ces réponses sont des mythes plus ou moins répandus. La science s’est intéressée elle aussi à la question. Qu’a-t-elle pu établir ?

Il y a 3,5 milliards d’années se sont formés les premiers êtres vivants sur terre. C’étaient des êtres unicellulaires. Les êtres unicellulaires se sont complexifiés en évoluant pour donner des êtres multicellulaires. Les êtres multicellulaires se sont différenciés en deux règnes : le règne végétal et le règne animal. S’agissant du règne animal, on peut retenir ce qui suit.

Au sein du règne animal, il y a d’un côté les invertébrés et de l’autre les vertébrés. Les vertébrés se sont différenciés en poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères. Les mammifères se sont divisés en plusieurs groupes dont les primates sont les seuls à avoir la capacité de préhension avec leurs membres antérieurs. Le niveau actuel des connaissances permet de dire qu’il y a environ 6,5 millions d’années, des primates hominidés ont adopté la marche bipède en s’appuyant sur leurs membres postérieurs. C’étaient les australopithèques ou australanthropes. Parmi les australopithèques, on distingue les australopithèques inférieurs dont Australopithecus robustus est le représentant et les australopithèques supérieurs ou Homo habilis. Contrairement à l’australopithèque robustus, Homo habilis a produit des outils. Le paléolithique a commencé avec lui. Les australopithèques qui ont vécu des centaines et des centaines de milliers d’années n’ont jamais dépassé les limites du continent africain où ils ont vu naître vers la fin de leur existence une autre espèce d’hominidé, le pithécanthrope avec laquelle ils ont coexisté pendant un certain temps. Le pithécanthrope, né en Afrique, s’est répandu sur les autres continents du vieux monde, Europe et Asie (Chine, Java). Après des centaines de milliers d’années de règne, le pithécanthrope s’est éteint. Mais avant, il a vu naître à côté de lui une nouvelle espèce, Homo sapiens neanderthalensis ou homme du Néanderthal. Mieux encore que le pithécanthrope, Homo sapiens neanderthalensis se distingua par une démarche bipède mieux assurée, un cerveau plus développé et la production d’une industrie lithique abondante. Homo sapiens neanderthalensis s’est activement répandu d’Afrique sur les continents européen, asiatique et en Océanie. L’homme du Néanderthal vit à son tour se former une nouvelle espèce qui, pendant des milliers d’années, a coexisté avec lui. Cette nouvelle espèce est l’Homo sapiens sapiens ou Néanthrope, c'est-à-dire l’homme actuel qui, comme les précédentes espèces, est né en Afrique.

Il convient de remarquer que ces hominidés successifs étaient bien des espèces différentes et distinctes les unes des autres, car ils ne pouvaient se croiser et donner des descendants viables et féconds. L’une a remplacé l’autre jusqu’à la dernière, l’actuelle.

Le Néanthrope ou Homo sapiens sapiens est l’unique espèce humaine qui a pu atteindre tous les continents, y compris l’Amérique qui n’a connu que cette espèce. Des éléments de cette espèce, à partir de l’Asie sibérienne, y sont parvenus par les glaciers des régions septentrionales du Canada à travers le détroit de Behring; il a été également démontré que des Noirs avaient atteint l’Amérique, bien avant Christophe Colomb et les esclaves, probablement par dérivation de la côte ouest-africaine.

Pendant que le Néanthrope n’a pas eu de croisement avec Homo sapiens neanderthalensis, ses races se croisent entre elles pour donner des métis viables et féconds. Ce qui prouve que les races de l’homme moderne appartiennent bien toutes à une seule et même espèce.

L’espèce Homo sapiens sapiens est donc unique sur toute la Terre, qu’elle s’appelle Papou en Nouvelle Guinée, Zoulou en Afrique du Sud, Esquimau au Groenland, Allemand en Europe centrale ou Nippon sur l’île de Hokkaïdo. Toute sa généalogie permet bien de dire par métaphore que l’homme, l’Homo sapiens sapiens est descendant du singe.

Homo sapiens sapiens est l’héritier de toutes les espèces d’hominidés à travers les progrès réalisés par elles dans la voie de l’hominisation. Ces acquis sont : la marche bipède, la vie en société, l’invention du travail, le langage articulé, le développement prodigieux du cerveau comme organe de réflexion et de mémorisation, la production du feu, le développement des industries lithiques (paléolithique et néolithique), la magie, les mythes, la pêche et l’artisanat.

A tous ces acquis, Homo sapiens sapiens a ajouté ses propres apports : l’industrie des métaux, l’invention de l’agriculture, de l’élevage, la religion, les régimes de mariage, la famille, les classes sociales, les arts, la science, la technique, la philosophie, les échanges, la monnaie et de nombreuses autres institutions. C’est ainsi que, parti de l’état sauvage en passant par la barbarie, il a, après la commune primitive, créé des civilisations et bâti des cités.

A voir les chemins parcourus et les résultats obtenus par lui, il faut convenir que Homo sapiens sapiens porte admirablement bien son nom : "agbéto" ou "gbèto" dans les langues du groupe GBE, ce qui signifie ‘le maître de la vie’ ou le ‘maître de l’existence’. C’est un programme encore plein de perspectives qui postulent l’abolition des systèmes d’aliénation, de tous les systèmes d’aliénation.


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