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12ème Communication

Organisations des INIREF de la sous-région et d’Afrique

Par Jean Kokou ZOUNON


L’instruction nécessaire des peuples de la sous-région et d’Afrique justifie la généralisation des INIREF à la sous-région et à l’Afrique tout entière. C’est à ce point que sont parvenus les démocrates de trois pays de la sous-région ouest-africaine, sur proposition des partis communistes de ces pays. Il s’agit de démocrates de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Bénin. Réunis les 16 et 17 mai 2008, ces démocrates ont décidé de la création d’une Ecole des sciences cognitives. Cette école devra permettre la critique de l’existant tant du point de vue social qu’éthique et esthétique. Le domaine d’application de cette école dans chaque pays est l’INIREF attaché à ce pays et qui devra oeuvrer à la réalisation de bases de données alimentant des banques communes de données.

Quelles seront les organisations de ces INIREF ? Au vu des objectifs et des caractéristiques des pays d’Afrique, les organisations auront certainement des déterminations communes adaptables pays par pays.

En effet, presque tous les pays d’Afrique comportent plusieurs nationalités, débordant leurs frontières, et la question nationale s’y pose avec plus ou moins d’acuité. Ces peuples de la sous-région ouest africaine et de l’Afrique entière ont subi la colonisation et aujourd’hui la dépendance impérialiste sous des formes diverses. Auparavant, l’esclavage noir les a durement frappé, malgré l’opposition de royaumes en Afrique comme ceux de Tado au Togo et de Kétou au Bénin à la traite des esclaves. La domination impérialiste actuelle se manifeste surtout dans les domaines philosophique et linguistique et partant culturels. Ainsi parle-t-on d’une Afrique francophone, anglophone, lusophone ou encore hispanophone ou arabe dans le mépris complet des peuples et de leurs parlers naturels. Si tous sont capitalistes, les groupes des sociétés anciennes, patriarcale ou matriarcale sont encore vivaces avec leurs pratiques. La grande bourgeoisie des puissances dominantes (USA, Grande Bretagne, France, etc..) et leurs appendices hauts bourgeois en Afrique investissent les groupes régressifs de ces vieilles sociétés ainsi que leurs pratiques rétrogrades (la sorcellerie), à susciter et armer des seigneurs de guerre dans des conflits intertribaux aux fins du maintien des peuples de la sous-région et d’Afrique dans les aliénations : l’illettrisme, les maladies, la faim, les inégalités du genre, l’absence de démocratie, etc.

Au vu de ces conditions semblables et de leur mission commune, à savoir l’aide à l’organisation la plus rationnelle pour l’accès le plus rapide des peuples à l’instruction, les organisations des INIREF de la sous-région et d’Afrique ne peuvent donc pas s’écarter de celle du prototype du Bénin dans ses déterminations essentielles. Le paradigme général des INIREF de la sous-région et d’Afrique ne peut s’écarter de celui universel retenu par l’INIREF-Bénin : « Pour une Recherche et une Formation fondées sur l’Unicité du genre Homo en une seule espèce animale sociale, la richesse et l’équivalence de toutes les langues naturelles et l’épistémologie sans cesse rationalisée avec l’identification, le traitement, la représentation et le stockage de l’information et du signal ». Les structures universelles de prospective, les clubs, sont indispensables, toutes liées à la formation dans des écoles supérieures de formation des cadres. L’accès du plus grand nombre à l’instruction implique l’assise sur les diverses nationalités. Les sections de nationalités se révèlent également indispensables. Les déterminations principales des INIREF de la sous-région et d’Afrique se révèlent donc être les clubs et les sections de nationalités. Elles devront investir la richesse du passé et alors nécessairement impliquer les intellectuels traditionnels dans tout ce qui a fait ses preuves dans la lutte contre les aliénations de l’homme, les maladies, la faim, l’illettrisme, la mauvaise gouvernance.

Les intellectuels modernes introduits à la science à travers les langues étrangères, anglais, français, portugais, espagnol, russe, allemand, etc. seront sollicités. En déclarant langues officielles dans tout pays, toutes langues parlées naturelles, ces intellectuels peuvent offrir leur service partout. Une ligne politique commune est ainsi dégagée : œuvrer pour la suppression des privilèges à toute langue particulière, toutes les langues devant être officielles.

Pour l’instant, trois pays sont déterminés à œuvrer ensemble dans le cadre des INIREF.

Il est évident que le succès de leurs actions, à savoir l’instruction des peuples de ces pays, sera contagieux. Déjà l’étude de la cognition des peuples de la Côte d’Ivoire et du Bénin inclut d’office celle des peuples du Ghana, du Togo, du Nigéria qui appellera à leur tour celles des peuples voisins. Il en est de même de celles des peuples du Mali et de la Côte d’Ivoire qui interpellent de plus vastes régions, le Burkina, le Niger, le Sénégal, l’Algérie, etc.

Les démocrates des trois pays se sont donné des tâches pour la réalisation de l’Ecole des sciences cognitives. L’INIREF Bénin est désigné pour l’abriter. Un directoire de cinq membres, présidé par Pascal FANTODJI est formé pour la mise en œuvre. Cette mise en œuvre consolidera les bases des organisations des INIREF de la sous-région et d’Afrique.


Merci

En guise de conclusion :

Motion, résolution et communiqué final du séminaire


MOTION POUR L’ARRET IMMEDIAT DES POURSUITES CONTRE MAKPONSE LANDRY ET POUR LA MISE EN JUGEMENT DE GERO AMOUSSOUGA FULBERT.

- Considérant l’acte hautement criminel posé par AMOUSSOUGA GERO Fulbert le 24 Novembre 2008 consistant à faire tirer à balles réelles sur les étudiants qui manifestaient pacifiquement contre des mesures du reste frauduleuses de privatisation de la FASEG dont il est le Doyen ;

- Considérant qu’au lieu d’arrêter et d’inculper le criminel GERO auteur d’une infraction aussi flagrante, le gouvernement de YAYI Boni fait investir le campus par les gendarmes et policiers renforcés de paracommandos et a fait arrêter des responsables étudiants de l’UNSEB dont MAKPONSE Landry ;

- Considérant que face aux tortures, intimidations et menaces des policiers tortionnaires et du procureur de la République, le camarade MAKPONSE Landry a fait montre d’une bravoure exceptionnelle et d’un attachement remarquable aux principes révolutionnaires et que c’est ce comportement qui a contraint le procureur à le libérer ;

- Considérant qu’il demeure cependant poursuivi par la justice et que la prochaine audience aura lieu le 25 Février prochain et que ce fait est inacceptable pour toute personne quelque peu attachée à la démocratie et à l’éthique progressive ;

- Considérant que face à des événements aussi graves et anti-éthiques, le gouvernement de YAYI Boni qui du reste a fourni à AMOUSSOUGA GERO Fulbert des armes, est resté pendant longtemps sans réagir pour finalement exprimer des regrets platoniques à l’endroit des victimes et parents des victimes sans prendre aucune mesure contre le Doyen criminel ;

- Considérant que le soutien accordé à GERO AMOUSSOUGA non seulement par les autorités rectorales, mais aussi par des professeurs révèle qu’ils s’inscrivent (tout comme le gouvernement de YAYI Boni) dans le cadre d’une politique de terreur à l’endroit des masses populaires pour leur imposer le "Consentement" à la soumission programmé par les grands bourgeois des pays impérialistes ;

- Considérant qu’un professeur et de surcroît doyen qui a fait tirer sur ses étudiants s’est déchu lui-même de sa qualité d’enseignant et doit être traduit devant la justice pour recevoir le châtiment mérité,

Les participants au Séminaire de l’INIREF réuni au CPA (Cotonou) ce jour 16 janvier 2009, ce en prélude à la 8ème Edition de la Fête des Peuples et sous le thème :«Poursuivre l’émancipation des peuples de notre sous-région africaine, de l’Afrique entière et des peuples du monde en disant Non à toute forme d’aliénation et surtout à ce que les grands bourgeois appellent le "consentement"»

1°- S’indignent que des étudiants victimes d’un acte aussi répréhensible et criminel d’un Doyen indigne et fasciste soient traduits devant les tribunaux et exigent l’arrêt immédiat de toutes poursuites contre MAKPONSE Landry ;

2°- Condamnent le gouvernement de YAYI Boni pour son comportement complice de l’acte criminel de GERO AMOUSSOUGA Fulbert par surcroît Conseiller du Président de la République ;

3°- Condamnent les autorités rectorales ainsi que les enseignants qui ont osé apporter leur soutien à un Doyen qui a fait tirer sur ses propres étudiants ;

4°- Exigent en conséquence le bannissement de GERO AMOUSSOUGA Fulbert des universités publiques du Bénin et sa mise en jugement devant les tribunaux pour tentative d’assassinat.


ADOPTEE A L’UNANIMITE ET PAR ACCLAMATIONS

LE SEMINAIRE


RESOLUTION

POUR LA TENUE DU CONGRES NATIONAL DES COMITES

Considérant l’éclatement de la crise révolutionnaire constaté depuis la 28ème Conférence des Sections de Nationalité INIREF du 04 Octobre 2008, crise révolutionnaire matérialisée notamment par le développement et la multiplication des comités dans divers secteurs ;

Considérant que depuis lors, cette crise s’approfondit, nourrie tant par la situation politique que par les réunions des forums des forums des nationalités à travers tout le pays ;

Considérant la politique d’aliénation et de génocide des grands bourgeois dont les hauts bourgeois sont les relais au Bénin et consistant à imposer au prolétariat et aux peuples le "Consentement" ;

Considérant que la politique du Gouvernement YAYI-KOUPAKI, représentant du capital financier est une mise en œuvre rageuse de cette politique du "Consentement" ;

Considérant la nécessité du rejet de ce "Consentement" comme condition première d’émancipation du prolétariat et des peuples du monde ;

Considérant que ce rejet du "Consentement" ne saurait être assumé par le prolétariat et les peuples qu’à travers les instruments de combat que sont les Comités ou Soviets ;



Les participants au Séminaire réuni au CPA (Cotonou) ce jour 16 janvier 2009, ce en prélude à la 8ème Edition de la Fête des Peuples et sous le thème :«Poursuivre l’émancipation des peuples de notre sous-région africaine, de l’Afrique entière et des peuples du monde en disant Non à toute forme d’aliénation et surtout à ce que les grands bourgeois appellent le "consentement"»

S’insurgent contre la politique du "Consentement" appliquée au Bénin par le Gouvernement YAYI-KOUPAKI notamment ;

Renouvellent leur engagement à œuvrer de toutes leurs forces pour une assomption par les travailleurs et les peuples du Bénin du rejet du "Consentement" des hauts bourgeois néocoloniaux et de leurs patrons, les grands bourgeois des pays impérialistes en vue de leur émancipation totale ;

Décident de la convocation d’un Congrès National des Comités pour le 21 février 2009, 1er anniversaire de l’année 2008 "année internationale des Langues" et journée internationale de la langue maternelle.


ADOPTEE A L’UNANIMITE ET PAR ACCLAMATIONS

LE SEMINAIRE


COMMUNIQUE FINAL

Sur initiative du Conseil d’Administration de l’Institut International de Recherche et de Formation (INIREF), et dans le cadre de la huitième édition de la Fête des Peuples, un séminaire, ouvert au grand public, s’est tenu le vendredi 16 janvier 2009 au Centre de Promotion de l’Artisanat (CPA) de Cotonou sur le thème : « Poursuivre l’émancipation des peuples de notre sous région africaine, de l’Afrique entière et des peuples du monde en disant NON à toute forme d’aliénation et surtout à ce que les grands bourgeois appellent le « consentement » ».

Les travaux du séminaire, ouverts par le président du Conseil d’Administration de l’INIREF, Monsieur Pascal FANTODJI, ont consisté en une série de douze communications regroupées en trois panels.

De l’ensemble des communications, on peut retenir que l’homme n’a pas existé de toute éternité et on a pu cerner l’essence de l’homme avec sa place dans l’univers et le temps, dans leurs acceptions naturelles, l’émergence et le développement de sa conscience, de ses sciences et de l’épistémologie qui lui permettent de se comprendre dans toute sa diversité, dans son évolution et dans la conscience de ses aliénations dont il apprend à se débarrasser progressivement au point où il peut s’en faire à un moment donné un programme d’apprentissage et de vie de progrès dans une critique sans cesse renouvelée, une critique qui renforce l’unicité et la cohésion de son genre ou son espèce. C’est avec et grâce à cette critique que nous pouvons procéder à la compréhension de notre détachement du règne animal ; à la compréhension de la formation et de la diversification des cultures humaines malgré leurs similitudes qui les rendent universelles. Nos aliénations jusqu’à l’esclavage noir, jusqu’à la colonisation, la néocolonisation et nos retards culturels exigent une émancipation des peuples, une émancipation peuple par peuple suivie d’une émancipation générale que les peuples peuvent et doivent préparer et impulser dans l’enrichissement de tout notre passé. Voilà qui fonde la mise en place de comités divers ou soviets à tous les niveaux pour diriger les combats précis pour l’émancipation des peuples.

Et c’est de façon tout à fait naturelle qu’à l’issue des interventions du public l’ensemble des participants au Séminaire a adopté une résolution sur la convocation d’un congrès national des Comités pour le 21 février 2009. Ce congrès montrera de façon pratique l’assomption par les travailleurs et les peuples du Bénin du rejet du « consentement » des hauts bourgeois néocoloniaux et de leurs patrons les grands bourgeois des pays impérialistes en vue de leur émancipation totale.

Dans cette logique le Séminaire a fermement condamné la fusillade du 24 novembre 2008 sur le campus d’Abomey-Calavi et exigé le bannissement des Universités Nationales du Bénin de M. Fulbert AMOUSSOUGA GERO, auteur de ladite fusillade. Le séminaire a condamné le silence coupable du gouvernement de Boni YAYI, puis la désinvolture suivie de la déclaration mensongère du Conseil des Ministres du 26 décembre 2008 qui en dernier ressort sont des tentatives de blanchir le criminel AMOUSSOUGA GERO. Le séminaire a condamné également le consentement de certains enseignants du supérieur qui soutiennent F. AMOUSSOUGA GERO et a félicité ceux qui ont ouvertement manifesté leur rejet du consentement, notamment le Comité des Enseignants du Supérieur pour l’émancipation des Universités Nationales du Bénin, le SYNARES et le SNES qui ont participé à la marche du 04 décembre 2008. Le Séminaire a adopté : une « Motion pour l’arrêt immédiat des poursuites contre MAKPONSE Landry et pour la mise en jugement de Fulbert AMOUSSOUGA GERO ».

C’est dans une ambiance de fête et avec la détermination de s’instruire davantage pour mieux s’émanciper que les séminaristes ont applaudi le discours de clôture du Séminaire prononcé par Monsieur KONE Zobila, membre du Présidium du Séminaire et représentant le Parti Communiste Révolutionnaire de Côte d’Ivoire (PCRCI) et la démocratie révolutionnaire de Côte d’Ivoire.



Fait à Cotonou le 16 janvier 2009.

Adopté à l’unanimité et par acclamations.

Le Séminaire

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